Près de deux ans ont été nécessaires à Gilles-Alexandre Deschaud pour confectionner Chase Me, le tout premier court-métrage d’animation entièrement réalisé avec une imprimante 3D.
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On vous en avait parlé à sa sortie en mars 2015 : le court-métrage Chase Me, encore récemment indisponible au grand public, est désormais visible par tous, pour notre plus grand bonheur. Ce chef-d’œuvre de stop motion – technique d’animation permettant de mettre en mouvement des objets figés – nous raconte l’histoire d’une jeune femme chantant dans la forêt, poursuivie par le monstre de sa propre ombre. “C’est une histoire qui parle d’embrasser ses peurs et d’en faire quelque chose de beau”, selon Gilles-Alexandre Deschaud.
Récompensé à de multiples reprises, dont récemment par le prix du meilleur court-métrage expérimental de 2016 au Paris Short Film Festival, le film a nécessité 2 500 pièces imprimées en 3D, du personnage principal aux arbres parsemant les sombres paysages. Une démarche longue et laborieuse, visuellement très réussie, qui était à la base du processus créatif du réalisateur français : “Je voulais importer la technologie de l’impression 3D au sein de l’art de l’animation en stop motion. Je n’aurais pas pu avoir un tel niveau de petits détails complexes sans l’imprimante.”
L’idée lui est venue en visionnant Coraline, un film d’animation sorti en 2009 et signé Henry Selick (le réalisateur du fameux Étrange Noël de monsieur Jack produit par Tim Burton), qui s’était servi d’une imprimante 3D pour les visages de ses personnages. Ici, la performance technique passe à un niveau supérieur pour offrir un univers aussi effrayant que poétique.