Cet automne, le musée du Louvre, à Paris, étudiera la figure du Fou pour son exposition “Figures du fou : du Moyen Âge aux Romantiques”. Gravures, peintures, tapisseries ou encore objets, les Fous seront représentés sous toutes leurs coutures, sans leur camisole. L’exposition interroge la place du Fou dans la société et son omniprésence. Comment le Bouffon a-t-il pu être moqué de tou·te·s alors qu’il est indispensable à l’épanouissement de la société ?
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La symbolique du Fou est explorée à travers plus de 300 œuvres prêtées par 90 institutions européennes et américaines. L’exposition, qui se tiendra du 16 octobre 2024 au 3 février 2025, retracera l’apparition du Fou dans la société, de sa figure marginale et profane au Moyen Âge, à sa disparition lors du siècle des Lumières. “L’abondante production artistique témoignant de cet engouement, depuis les objets et peintures les plus raffinés jusqu’aux objets de la vie quotidienne, nous montre à quel point la figure du Fou faisait pleinement partie de la culture visuelle des hommes de ce temps, et singulièrement de celle des artistes. Le XVIe siècle voit la poursuite et l’apogée de cette évolution : la figure du Fou est alors érigée en symbole des désordres du monde. Ce voyage sur la ‘nef des Fous’ s’interrompt avec l’âge classique, qui marque une éclipse de la figure du Fou ; mais cette figure subversive suscite un regain d’intérêt à l’aube du XIXe siècle, après la tourmente révolutionnaire et avec la naissance de la psychiatrie”, rapporte le Louvre.
Le Fou a plusieurs facettes : celle du vice, de l’image anticléricale, de l’amusement, ou encore des troubles mentaux. Avec l’apparition de la psychiatrie, la figure du Fou permet alors à la population de s’identifier à certains comportements, par le biais de sa gestuelle et de ses expressions faciales. De Jérôme Bosch à Gustave Courbet, les Fous seront de sortie au musée du Louvre.