C’est une victoire : Paris va ouvrir son premier centre d’art LGBTQIA+

C’est une victoire : Paris va ouvrir son premier centre d’art LGBTQIA+

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© Daniel James/Unsplash

"C’est en portant de tels projets qu’on va éveiller les consciences et lutter contre toutes ces formes de nationalisme et de populisme."

Les élu·e·s du Conseil de Paris ont voté à l’unanimité la création d’un centre d’art LGBTQIA+ dans la capitale, un projet différent du centre des archives qui peine à voir le jour. Dans la délibération votée, le “musée” voulu par l’opposant Horizons Pierre-Yves Bournazel a été remplacé par un “centre d’art” que la mairie s’est engagée à créer.

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“C’est en portant de tels projets […] qu’on va éveiller les consciences et lutter contre toutes ces formes de nationalisme et de populisme, de Meloni à Trump et à Orban, qui sont en train de démolir l’idée de progrès et d’égalité des droits”, a souligné M. Bournazel en séance. “Contrairement à Berlin, Londres ou New York, Paris ne dispose toujours pas d’un musée valorisant la diversité des expressions artistiques et culturelles LGBTQIA+”, a-t-il fait valoir.

Pour ce candidat putatif à l’Hôtel de Ville en 2026, “la culture LGBTQIA+ fait partie intégrante de l’identité et de l’histoire de Paris”,“tant d’hommes et de femmes ont trouvé refuge” et fait de la ville “la capitale des arts, des artistes et de la création”. L’exécutif de gauche d’Anne Hidalgo a apporté son soutien au projet. Son adjoint à la lutte contre les discriminations Jean-Luc Romero-Michel y a vu l’occasion de “faire vivre le slogan des émeutes de Stonewall [en 1969] : nous sommes gays et fiers”.

Parmi les nombreux engagements de la mairie en faveur des minorités sexuelles, dont le Bal de l’Amour vendredi dernier devant l’Hôtel de Ville, M. Romero-Michel a rappelé sa volonté de “réussir à ouvrir ce centre des archives, ça fait vingt ans qu’on en parle”. “On nous dit que les sommes ne sont pas suffisantes, je rappelle que nous sommes les seuls à proposer 300 000 euros”, a-t-il dit à l’intention des associations impliquées, qui peinent à s’entendre sur le projet.