C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité : le British Museum lance un appel pour retrouver des objets volés

C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité : le British Museum lance un appel pour retrouver des objets volés

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© Lisa Rusalskaya/Unsplash

Un bel arroseur arrosé.

Le British Museum a publié sur son site des photos d’objets ressemblant à certaines des centaines de pièces volées dans ses collections et a lancé un appel au public pour l’aider à les retrouver. “Environ 2 000” objets ont été volés dans les collections de l’institution culturelle britannique ces dernières années, selon son président George Osborne, une découverte aux allures de déflagration qui a entraîné la démission de son directeur, Hartwig Fischer, cet été.

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Les pièces volées sont de petits objets non exposés et qui étaient conservés dans les réserves du musée. La “grande majorité” faisait partie du département de la Grèce et de Rome, indique le British Museum. Ce sont essentiellement des bijoux, des pierres semi-précieuses et de la verrerie, mais, sur les conseils de spécialistes, le musée ne les identifie et ne les décrit pas précisément.

Pour les retrouver, l’institution a mis en ligne mardi des photos d’objets similaires, toujours présents dans ses collections, comme un bracelet en or, une bague gravée ou encore un collier orné de fermoirs en forme de têtes de lion. Il demande à toute personne qui “pense être ou avoir été en possession d’objets appartenant au British Museum, ou qui détiendrait toute information” susceptible de l’aider, de contacter l’institution. C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, l’arroseur arrosé, quand on sait que la plupart des objets de la collection de ce musée est issue de pillages qui ont eu lieu durant les guerres et les colonisations.

Jusqu’à présent, “60 objets ont été récupérés, et 300 autres identifiés et devraient être restitués sous peu”, a précisé le musée dans un communiqué. Il indique aussi avoir inscrit les objets volés sur le registre des œuvres d’art perdues, une base de données internationale utilisée par les personnes travaillant dans le milieu de l’art, les collectionneur·se·s, les assurances, ou encore les forces de police. L’institution avait indiqué mi-août avoir renvoyé un employé tandis que la police de Londres a précisé avoir interrogé un homme, sans le nommer, mais n’avoir lancé aucune poursuite en l’état.