Malgré le ralentissement global des productions Star Wars après des années de surexploitation, Disney et Lucasfilm comptent bien explorer la franchise au-delà de la saga Skywalker. Au cinéma, ce sera notamment le cas avec le film de James Mangold, qui reviendra sur l’origine de la Force, mais le petit écran prendra les devants avec The Acolyte, une série en développement depuis… la sortie de L’Ascension de Skywalker en décembre 2019. Elle a pris du retard après quelques sessions de réécritures et la période des grèves à Hollywood l’année dernière, mais arrivera finalement à la fin du printemps sur Disney+.
À voir aussi sur Konbini
Officiellement, The Acolyte sera la première production en live action qui se déroule pendant la Haute République, soit avant la prélogie de George Lucas et l’épisode I, La Menace fantôme. C’est une période qui a été particulièrement explorée dans les comics et les romans de l’univers Légendes, une partie exponentielle de Star Wars que Disney décide de rendre canon un peu quand ça l’arrange, au grand dam des fans. La prise de pouvoir de Dave Filoni (The Clone Wars, The Mandalorian, Ahsoka) au sein de Lucasfilm a quelque peu changé la donne, même si on est encore très loin d’avoir droit à une adaptation de l’arc génial The Old Republic par exemple.
Pour en revenir à The Acolyte, la série est supervisée par Leslye Headland, la showrunneuse de la brillante comédie SF Poupée russe diffusée sur Netflix. C’est elle qui a pitché en personne l’idée de la série à Kathleen Kennedy, la présidente de Lucasfilm, en posant quelques “conditions” : une histoire avec plus de personnages féminins qu’habituellement dans le space opera, un retour aux influences japonaises et des films de samouraïs appréciés par George Lucas et la possibilité de piocher dans l’univers étendu Star Wars, la fameuse gamme Légendes, en appelant en renfort la productrice Rayne Roberts, une spécialiste de cette partie de la galaxie très, très lointaine.
Selon Leslye Headland, The Acolyte marque la rencontre entre “La Reine des neiges et Kill Bill“, des inspirations qui transpirent dans la première bande-annonce de la série. On y entrevoit une atmosphère sombre et inquiétante, des ninjas assassins plutôt vénères et surtout une pléthore de Jedi aux sabres de toutes les couleurs, dans une ère où l’Ordre était tout-puissant et assurait la paix et l’équilibre dans la galaxie. La showrunneuse a également mentionné, lors de la dernière convention Star Wars à Londres, ses intentions de piocher dans le cinéma d’arts martiaux et du wuxia chinois, citant au passage L’Hirondelle d’or (1966) et A Touch of Zen (1970) en guise de références.
© Disney+
Concrètement, The Acolyte se déroule entre 100 et 50 ans avant les événements de La Menace fantôme et la conspiration des Sith pour prendre le pouvoir sur la galaxie. Après la mort d’un des leurs, les Jedi de la Haute République traquent un mystérieux assassin qui perturbe la Force après des années de sérénité. Un puissant adversaire va s’élever contre les justiciers au sabre laser, prémices de Dark Sidious, Dark Maul, Dark Tyranus, Dark Vador et tous les antagonistes emblématiques de la saga Skywalker.
Les théories vont bon train sur l’identité de l’homme derrière cette énième conspiration, même si une partie des fans espèrent enfin l’arrivée de Dark Plagueis en live action. Dans l’univers étendu, Dark Plagueis est un seigneur noir des Sith et le maître de Dark Sidious, alias Sheev Palpatine. Craint dans toute la République galactique, il était immensément puissant et tenta de créer une dyade dans la Force avec son apprenti afin de devenir immortel. Par ailleurs, Palpatine évoque brièvement l’histoire tragique de son maître lors d’un entretien avec Anakin dans La Revanche des Sith.
Si The Acolyte ne racontera pas uniquement la potentielle origin story de Dark Plagueis, Leslye Headland a assuré que la série nous plongerait dans les troubles politiques de la fin de la Haute République, qui ont permis aux Sith de s’infiltrer dans le Sénat et gagner la confiance des Jedi à leur insu. Ce sera peut-être l’occasion de recroiser des personnages culte de la saga dont Yoda, qui a vécu plus de 900 ans, mais aussi d’en découvrir de nouveaux dont Kelnacca, le premier maître Jedi Wookiee de la franchise en live action, incarné par Joonas Suotamo, qui campait déjà Chewbacca dans la nouvelle trilogie et Solo.
Au casting d’ailleurs, on retrouvera quelques têtes connues du côté des Jedi dont Carrie-Anne Moss (Trinity dans la saga Matrix), Lee Jung-jae (Squid Game), Dafne Keen (Logan, His Dark Materials), Amandla Stenberg (Rue dans Hunger Games) ou encore Charlie Barnett (You, Russian Doll). Dans une récente interview avec Collider, Leslye Headland a également confirmé que la série était conçue pour avoir plusieurs saisons en cas de succès, histoire de recoller les wagons avec La Menace fantôme comme Andor avec Rogue One. La Force fera son retour dès le 4 juin sur Disney+, avec la diffusion des deux premiers épisodes.