La série allemande The Zweiflers, chronique contemporaine d’une famille juive dysfonctionnelle entre Francfort et Berlin, a triomphé mercredi au festival Canneseries, qui a livré un palmarès dominé par l’Europe. Après six jours de projections et rencontres, la Croisette remballe son tapis rose, foulé mercredi par Michael Douglas, à l’affiche de la série Franklin, projetée hors compétition en clôture, deux jours avant son arrivée sur Apple TV+.
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L’acteur hollywoodien de 79 ans y incarne Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis, en mission en France pour obtenir le soutien de Louis XVI à l’indépendance américaine. Ludivine Sagnier et Thibault de Montalembert (Dix pour cent), entre autres, lui donnent la réplique. Avant d’entendre Michael Douglas s’essayer à la langue de Molière, les festivaliers ont découvert un palmarès dominé par des productions européennes.
Dans la catégorie séries longues, le jury présidé par l’actrice danoise Sofie Grabol (The Killing) a récompensé The Zweiflers, sur la succession d’un delicatessen familial, lui octroyant le prix de la Meilleure série et celui de la Meilleure musique. Cette fiction, qui plonge dans le quartier rouge de Francfort, a également séduit le jury des lycéens.
La série norvégienne Dumbsday, comédie absurde dans laquelle une bande de bras cassés doit sauver l’humanité frappée par un virus qui rend les gens complètement stupides, a remporté le prix du Meilleur scénario.
Celui de la Meilleure interprétation a été décerné à l’actrice espagnole Aina Clotet pour This Is Not Sweden, le casting de la série serbe Operation Sabre, sur l’assassinat du Premier ministre de Serbie Zoran Djindjic en 2003, ayant également reçu un prix spécial.
Dans la catégorie documentaire, c’est la série d’Arte DJ Mehdi: Made in France, sur le producteur et ambassadeur de la “French touch” décédé en 2011, qui a été primée, tandis que la série argentine Rather Burn, sur un trio d’amis en deuil accomplissant une liste de tâches insolites, a remporté le prix de la Meilleure série courte.
Un jury d’étudiants a par ailleurs décerné le prix de la Meilleure série courte à la finlandaise Money Shot, immersion dans l’envers du décor du porno.