La réalisatrice, scénariste et actrice française Justine Triet devient la troisième femme à décrocher la Palme d’or au Festival de Cannes, a annoncé le président du jury Ruben Östlund ce samedi 27 mai lors de la cérémonie de clôture. Elle succède à Jane Campion (pour La Leçon de piano en 1993) et Julia Ducournau (pour Titane en 2021).
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Ce prix prestigieux vient souligner la carrière d’une très grande cinéaste française, cette fois saluée pour son quatrième long-métrage Anatomie d’une chute, où elle retrouvait l’actrice allemande Sandra Hüller après Sibyl (2019). Un film de procès atypique, où une mère et son fils malvoyant sont confrontés à la mort du patriarche de la famille, sans que les spectateurs et les spectatrices ne sachent s’il s’agit d’un meurtre ou d’un suicide. Une proposition intime, particulièrement bien renseignée sur le système judiciaire français et hautement politique.
Politique, comme son discours de remerciements, où elle a pris la parole contre la réforme des retraites qui a secoué la France ces derniers mois. Justine Triet en a aussi profité pour saluer “l’exception culturelle française” et envoyer un message de soutien et de courage aux jeunes femmes cinéastes, dont elle faisait partie il n’y a pas si longtemps. Le sacre de la réalisatrice confirme le lent mouvement vers l’égalité, dans une industrie du cinéma historiquement dominée par les hommes.
Anatomie d’une chute sortira dans nos salles obscures le 23 août prochain.
Konbini avec AFP