La célèbre librairie bordelaise Mollat s’est assuré un joli coup de communication en publiant des photos aussi drôles que surprenantes sur Instagram.
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Il y a maintenant dix ans, des gais lurons s’amusaient à faire entrer les pochettes de vinyles dans la réalité en les substituant à leur visage. Si son origine est quelque peu obscure, le “sleeveface” est rapidement devenu un phénomène viral, amassant groupes Facebook et recherches Google à la pelle.
Une librairie bordelaise a décidé de remettre au goût du jour ce concept afin de booster sa visibilité sur les réseaux. Si vous êtes déjà passé par Bordeaux, vous connaissez sûrement la librairie Mollat. Avec ses 2 500 mètres carrés, elle est la plus grande librairie indépendante de France, en termes de chiffre d’affaires et de titres en rayon (plus de 300 000 ouvrages). Véritable institution pour les Bordelais et les touristes, la librairie est située à l’emplacement de la dernière demeure à Bordeaux du philosophe et homme de lettres Montesquieu.
Sur son compte Instagram, la librairie présente des images de la boutique et de certains ouvrages. Si elle a tant fait parler d’elle ces derniers temps, c’est grâce à des photos bien pensées qui intègrent des couvertures de livres à des visages. Livres de cuisine, romans, recueils en langue étrangère, tout y passe et le résultat est surprenant.
Les administrateurs du compte parviennent toujours à trouver la personne correspondant idéalement à chaque couverture. Les illustrations et les visages semblent avoir été créés pour coexister. C’est un beau coup de communication que s’offre la librairie. À grand renfort de hashtags, les images se sont mises à circuler sur les réseaux et assurent une belle promotion aux ouvrages.
Un remède contre la crise des librairies indépendantes ?
Bien que reconnue dans le monde du livre et au sommet des classements nationaux en termes de ventes, Mollat n’est pas à l’abri de la crise que connaît le secteur du livre. Les grandes surfaces, chaînes de magasins culturels et sites de livraison empiètent sur un terrain déjà glissant.
En 2016, France Culture publiait une étude concernant cette fameuse “crise des librairies” et affirmait qu’au cours de l’année 2017, seulement un livre sur trois serait vendu en librairie. Plusieurs lois ont été mises en place afin de pallier le retard pris par les librairies physiques et indépendantes. La TVA est par exemple réduite sur les livres (à 5,5 %) et, en 2014, une loi “anti-Amazon” a été adoptée. Celle-ci interdit aux vendeurs en ligne de “cumuler la gratuité des frais de port et la réduction de -5 % sur le prix du livre”.