Il y a quand même au moins UNE bonne nouvelle pour le cinéma, actuellement privé de ses blockbusters et peuplé de fauteuils vides : Tout simplement noir, la comédie de Jean-Pascal Zadi, co-réalisée avec John Wax, a effectué un excellent démarrage et a bien profité du week-end prolongé du 14 juillet. Pour sa première semaine d’exploitation, le film a cumulé 255 537 entrées selon Box Office France :
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Si ce chiffre prévoit un bel avenir pour cette comédie, de nombreuses raisons peuvent déjà expliquer le succès du film français, de son casting au contexte dans lequel le film est sorti en passant par ses sketchs hilarants, tirant à balles réelles sur le cinéma français.
Pour ceux qui seraient passés totalement à côté de ce film, malgré l’engouement des internautes qui participent grandement au bouche à oreille, Tout simplement noir suit pendant 1h30 Jean-Pascal Zadi, un acteur et rappeur raté de 40 ans, qui décide d’organiser la première grosse marche de contestation noire en France. Sur son chemin, il croise la route de (attention name-dropping) : Fary, Ahmed Sylla, Eric et Ramzy, Omar Sy, Joey Starr, Fabrice Éboué, Soprano, Melha Bedia, Augustin Trapenard, Mathieu Kassovitz, Stefi Celma ou encore Jonathan Cohen.
Personnage problématique mais plutôt souple et ouvert d’esprit, le héros passe en revue les multiples clichés racistes de notre société et pointe subtilement du doigt les grands dirigeants du cinéma français. Derrière son humour irrésistible, Tout simplement noir diffuse un message de solidarité touchant en s’amusant à entremêler des éléments de fiction et de réalité. Simple et très très très efficace.
Dans un contexte où les manifestations se multiplient pour dénoncer les violences policières ainsi que le racisme systémique, et que le public, privé de cinéma pendant trois mois, a juste envie d’une bonne poilade, Tout simplement noir semble avoir trouvé la recette parfaite pour faire passer son message tout en divertissant les spectateurs. De bonne augure pour une suite ? On croise les doigts.
Et voici notre interview de Jean-Pascal Zadi, qui en dit un peu plus sur son film :