Quelques mois après la fin du procès entre Amber Heard et Johnny Depp, ce dernier continue à faire parler de lui. Après sa venue controversée au Festival de Cannes pour le film de Maïwenn Jeanne du Barry en 2023, l’acteur a fait son grand retour avec Modi – Three Days on the Wing of Madness, film qu’il a réalisé sur Modigliani. Ce dernier était présenté lors de ce Festival de San Sebastian, et la présentation ne s’est pas faite dans le calme.
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D’un côté, le casting du film a appelé à reconsidérer le réalisateur par Hollywood. Antonia Desplat a expliqué au Hollywood Reporter qu’il fallait que “les gens passent à autre chose”, tandis que Riccardo Scamarcio appelle à célébrer l’artiste qui était selon lui “l’homme le plus gentil avec lequel il a travaillé”. Avant que le concerné raconte que sa vie est devenue un soap opera, “littéralement, télévisée”.
Évidemment, ça ne passe pas très bien sur Internet. On rappellera que Depp avait perdu un premier procès qu’il avait intenté en diffamation contre The Sun qui l’avait qualifié de “wife beater”. Lors du deuxième procès basé sur un édito d’Amber Heard dans le Washington Post où elle dénonçait le harcèlement dont elle avait été victime pour avoir témoigné de violences domestiques, les deux parties avaient été reconnues coupables de diffamation — elle à la plus lourde peine pour “diffamation avec réelle malveillance”, lui pour les propos diffamatoires de son avocat sur Amber Heard.
Un procès qu’il avait lui-même tenu à filmer et rendre public, contre l’avis d’Heard. Tandis qu’Heard est recluse et vit exilée en Espagne, n’ayant pas ou très peu de projets professionnels en cours, lui vit son grand retour sur les tapis rouge. Il a en plus un immense soutien en ligne d’une part de tout Internet, comme depuis toujours.
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Sauf qu’à côté de ça, une autre polémique a émergé face à la présentation du film, comme nous l’explique le Parisien, notamment du côté de la presse. Johnny Depp, connu pour arriver avec un retard toujours considérable en interview, a retardé une table ronde, qui a déjà mis du temps à se faire et s’est constituée dans un contexte difficile, au point que tous les journalistes, concertés, ont décidé de quitter le lieu du junket.
Cela peut paraître anodin, mais c’est un événement vraiment rare — qui a été raconté d’office par Variety, c’est dire. D’autant plus rare quand on sait que la presse est de plus en plus malmenée dans ce contexte de promotion et d’entretiens pour la sortie de films. En effet, si vous n’aviez pas suivi, un incident similaire avait fait émerger cette problématique lors de la récente Mostra de Venise, où un collectif de critiques et journalistes avait signé une déclaration décriant la dégradation de leurs conditions de travail.
Des polémiques sur le fond, sur la forme, et sans parler des critiques du film, modérés à l’international, mais très négatives outre-Atlantique : gros dramas pour ce Modi, qui n’a, à date, pas de distributeur en France.
