Après avoir enchaîné les seconds rôles, la chanteuse de 34 ans se serait mise en tête de décrocher un Oscar en réalisant un film sur la tristement célèbre Saartjie Baartman.
À voir aussi sur Konbini
Suite aux rumeurs propagées par Disney cet été, on la voyait déjà incarner une super-héroïne badass en body pailleté, dégainant à chaque victoire sur l’ennemi un petit “Bow down bitches“. Mais c’est finalement dans un tout autre rôle que l’on devrait prochainement voir Beyoncé.
Selon le tabloïd The Sun, la chanteuse, qui s’avère être la femme la plus nominée de l’histoire des Grammy Awards (53 nominations et 20 récompenses), souhaite réaliser un film sur la vie de Saartjie Baartman, une Sud-Africaine réduite en esclave dans un freak show londonien au 19ème siècle, puis transformée en véritable objet d’étude face aux scientifiques de Paris où elle mourra en 1815, à l’âge de 26 ans.
Surnommée la “Vénus hottentote”, Saartjie Baartman était exposée pour ses formes, notamment celles de son postérieur.
Et le premier rôle est attribué à…
Comme le rapporte The Sun, Beyoncé souhaiterait, en plus d’écrire le film, en avoir le premier rôle. Après avoir fait ses débuts dans Austin Powers (2002) dans le rôle de Foxxy Cleopatra, puis incarné Deena dans Dreamgirls (2006) aux côtés de Jamie Foxx et Eddy Murphy, Queen B s’apprêterait donc à donner vie à Saartjie Baartman.
Interrogé par le US Weekly au début du mois de décembre, un proche affirmait que la chanteuse de 34 ans prenait des cours de théâtre depuis un an dans le but d’obtenir un “rôle dramatique iconique“, ajoutant “qu’elle souhaite faire un film social sur les droits des Afro-Américains“. De son côté, une source hollywoodienne du Sun rapporte :
Beyoncé a le besoin urgent d’être prise au sérieux en tant qu’actrice. Bien qu’elle ait déjà fait des films bien reçus par la critique, elle a le sentiment que le rôle qui la fera percer n’est toujours pas venu.
Elle veut à présent écrire un scénario pour gagner le respect de l’industrie du cinéma – et avec un peu de chance des récompenses, et pense que l’histoire de Saartjie pourrait être son ticket gagnant.
Remporter un Oscar serait un rêve, et c’est une femme qui est habituée à avoir exactement ce qu’elle veut.
Saartjie Baartman, source d’inspiration pour les artistes
Parce qu’elle incarne l’inhumaine façon dont les Européens ont traité ceux qu’ils désignaient comme appartenant à la “race inférieure”, la vie de Saartjie Baartman a plus d’une fois inspiré écrivains et réalisateurs, comme le souligne le site L’Encre Noir.
Parmi eux, Victor Hugo qui y fait allusion dans Les Misérables (“Paris est bon enfant. Il accepte royalement tout ; il n’est pas difficile en fait de Vénus ; sa callipyge est hottentote ; pourvu qu’il rie, il amnistie ; la laideur l’égaye, la difformité le désopile, le vice le distrait […]“) ; George Brassens dans la chanson “Entre la rue Didot et la rue de Vanves” (“Passait une belle gretchen au carrefour du château […] callipyge à prétendre jouer les Vénus chez les hottentots“) ; l’écrivain Henri Troyat, qui lui consacre la nouvelle Les Cent Jours de la Vénus Hottentote ; ou plus récemment le réalisateur Abdellatif Kechiche avec Vénus noire (2010).
Autant dire que Queen B s’attaque à un personnage historique. Mais si elle réussit son pari, rien ne semblera plus pouvoir la détrôner.