En 2020, les Français Alexis Barreyat et Kévin Perreau développaient BeReal, un réseau social pensé comme un anti-Instagram, qui invite ses utilisateur·rice·s à partager leur quotidien, sans artifice, côtés pile et face, lors de l’alerte aléatoire envoyée quotidiennement par l’application. Trois ans plus tard, l’entreprise Alias Technologies a décidé qu’on en avait marre de l’authenticité et propose, sur le même modèle que BeReal, de partager tous les jours une existence fantasmée grâce à l’intelligence artificielle.
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Chaque jour, BeFake envoie une alerte aléatoire qui laisse un créneau d’une vingtaine de minutes aux participant·e·s pour les laisser exprimer leur créativité et concevoir l’image de leur choix. Pas besoin d’être graphiste ou artiste peintre pour créer ses portraits, il suffit d’indiquer au prompt ses souhaits et l’IA se charge de transformer l’image. Reste à savoir également à quel point les paramètres de l’application ne signeront pas sa perte, à l’image de l’origine des œuvres qui ont servi à entraîner la machine, de la gestion de nos données personnelles et des biais potentiellement racistes ou sexistes propres à de nombreuses IA.
© BeFake
Interrogée par PetaPixel, la présidente générale de l’application, Kristen Garcia Dumont, décrit le projet comme un moyen de “démocratiser les réseaux sociaux et réduire le stress, la pression et la vulnérabilité” qu’on y ressent. En poussant à l’extrême la transformation de l’image, BeFake imagine pouvoir réduire les sentiments d’envie ou de complexe d’infériorité qui jalonnent les voyages en terres de réseaux sociaux. À voir si la hype de BeFake survit à celle, déjà retombée, de BeReal.
Vous pouvez télécharger BeFake sur l’App Store et sur Google Play.