L’acteur Johnny Depp a minimisé lundi la cruauté de ses messages insultant Amber Heard, son ex-femme, qu’il a par ailleurs accusée de violences conjugales, dans le cadre du procès en diffamation qu’il intente contre elle.
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“Qu’avez-vous répondu quand Mme Heard a déclaré : ‘Dis au monde Johnny ! Dis-leur : moi, Johnny Depp, je suis victime de violences conjugales’ ?”, a questionné Jessica Meyers, une des avocates de l’acteur, après la diffusion d’un message audio dans lequel on entend le couple se disputer.
“J’ai répondu que oui, je le suis”, a lancé Johnny Depp, achevant par ces mots son témoignage qui s’est étalé sur quatre jours d’audience au tribunal de Fairfax, à proximité de la capitale américaine. Signe de la toxicité de leur mariage, l’acteur de 58 ans avait précédemment expliqué qu’ils avaient, chacun de leur côté, pris l’habitude d’enregistrer leurs altercations.
Dans un autre extrait audio, présenté cette fois par les avocats d’Amber Heard, on entend l’actrice de 36 ans accuser son conjoint de l’avoir “rouée de coups”. Johnny Depp a nié de son côté avoir jamais frappé Mme Heard ou toute autre femme au cours de sa vie.
Mariés de 2016 à 2018, les anciens conjoints s’accusent mutuellement de diffamation lors de ce procès, très suivi et en partie retransmis sur les chaînes d’information américaines.
“Tais-toi gros tas”
Parmi les enregistrements audio produits par les avocats d’Amber Heard, on entend Johnny Depp hurler “tais-toi gros tas” à celle qui était alors son épouse. Dans des messages envoyés en 2013 à des amis, l’acteur écrivait vouloir “brûler Amber” et “baiser après coup son cadavre brûlé, pour [s]’assurer qu’elle était morte”.
Johnny Depp a minimisé la cruauté de ces propos en parlant de “malentendu”. “C’est juste de l’humour irrévérencieux et abstrait”, a expliqué la star hollywoodienne. “C’est une référence aux Monty Python”, a-t-il ajouté pour se justifier.
Le huitième jour d’audience du procès a été l’occasion de longues passes d’armes entre avocats. L’équipe juridique de Johnny Depp a largement contesté la pertinence de messages privés, échangés entre l’acteur et ses proches, que la défense a tenté de verser comme preuves au dossier.
Entre autres éléments à charge, Benjamin Rottenborn, qui représente Amber Heard, a présenté au jury divers titres de presse magazine qui détaillaient les abus d’alcool de la star de Pirate des Caraïbes.
Alors que l’actrice avait déjà obtenu, en 2016, une ordonnance qui interdisait à son ex-mari de l’approcher à moins de 100 mètres, M. Rottenborn a voulu savoir pourquoi Johnny Depp avait attendu la publication de la tribune signée par son ex-femme pour porter plainte. D’un ton las, la vedette a répondu avoir été fatiguée de constater que “son acharnement contre [lui] ne s’arrêtait pas”.
Dans le texte, publié en 2018 par le Washington Post, Amber Heard ne citait pas nommément Johnny Depp, mais elle évoquait les accusations de violences conjugales qu’elle avait portées contre son mari en 2016.
La semaine dernière, l’acteur avait assuré avoir “tout” perdu à cause des accusations de violence de son ex-femme.
Konbini avec AFP