Jusqu’au début des années 1970, l’édifice situé dans la médina de Tanger, proche du port, servait de prison civile, précise Le Courrier de l’Atlas. Le 23 décembre 2021, le lieu a rouvert, devenant officiellement le musée la Kasbah, espace dédié à l’art contemporain.
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Le lieu a ouvert ses portes en même temps qu’un vernissage inaugural intitulé “L’école du Nord”, une exposition hommage aux “artistes exceptionnels du nord” tels que Mohamed Ataallah, Mohamed Chabâa, Saad Ben Cheffaj, Meki Meghara ou encore Abdelkrim Ouazzani. Issus de la même génération, ces artistes font partie des premiers à avoir étudié à l’école des Beaux-Arts de Tétouan, formant un vivier d’émulation artistique et culturelle au nord du pays dans la seconde moitié du XXe siècle.
Un lieu d’échange et d’apprentissage
Ouvert avec le concours de la Fondation nationale des musées (la FNM, qui prête nombre d’œuvres), le musée a vocation à devenir un espace d’échange, de synergie, d’apprentissage et de rencontres : “Je suis heureux qu’un lieu qui était un lieu de désespoir, une prison, devienne aujourd’hui un lieu d’espoir avec des artistes. Un lieu qui participe également à enseigner aux gens et à les informer sur ce qu’est l’école du Nord”, s’est réjoui Mehdi Qotbi, président de la FNM, devant les caméras de Médias 24.
Selon ce dernier, cette ouverture permet d’apporter un peu de lumière dans un contexte international difficile, une preuve que “l’art et la culture restent là pour nous aider, nous éclairer et nous donner de l’espoir”. L’exposition n’omet pas d’intégrer sa présentation de l’école du Nord au sein d’une “genèse de l’art marocain en général”, précise Médias 24, et ce afin d’inspirer de futures générations d’artistes et de mettre en lumière la richesse de la scène artistique marocaine.