“Tout ce qu’il touche, on peut s’attendre à ce que ça devienne une bonne histoire.” C’est ainsi que Stephen Tobolowsky, Ned dans Un Jour sans fin, tente de résumer Bill Murray avec qui il a partagé le haut de l’affiche en 1992 pour ce film devenu culte.
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C’est son rôle dans Un Jour sans fin qui a réconcilié ses multiples facettes, celle du Bill qui doute, en errance spirituelle permanente et celle du Bill qui ose tout, roi de l’improvisation.
Mais avant cette consécration, Bill Murray a eu mille vies qui ont façonné son aura. Stand-upper de talent, il a fait ses classes au Saturday Night Live, époque John Belushi, son acolyte d’excès en tout genre mais a également étudié à la Sorbonne et fréquenté assidûment la Cinémathèque où il a découvert Buster Keaton, qu’il érigera en père spirituel et à qui il empruntera son impassibilité légendaire. Cette spiritualité héritée de son éducation religieuse et dont il est en quête perpétuelle le conduira également jusqu’aux portes du Tibet, parmi des moines bouddhistes qui l’ont accompagné dans sa retraite spirituelle.
Bill Murray, c’est également la légende de l’homme le plus injoignable de tout Hollywood. Il ne répond à personne, pas même à Sofia Coppola, qui l’a harcelé pendant un an avant qu’il accepte le rôle dans Lost In translation, rôle qui finira d’écrire sa légende.
Bill Murray, l’acteur le plus cool du monde ? Dans Le Fantastique Mr Murray, Stéphane Benhamou a également tenté de saisir son éternelle part d’ombre et le pourquoi de cette mélancolie existentielle qu’il traîne derrière lui. Car malgré un humour hors-norme, Murray a toute sa vie fait preuve d’un cynisme absolu, comme lorsqu’il a engagé une assistante sourde et muette pour gérer la communication avec Harold Ramis, le réalisateur d’Un Jour sans fin, avec qui il a cessé toute communication pendant le tournage du film.
Sur Arte TV, vous pouvez également le découvrir ou redécouvrir dans Broken Flowers de Jim Jarmusch, réalisateur de talent qui jalonne la filmographie de Bill Murray aux côtés de Wes Anderson.
