Depuis quinze ans, on reçoit des artistes et personnalités mondialement connu·e·s de la pop culture, mais on a aussi à cœur de spotter les talents émergents dont les médias ne parlent pas encore.
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En 2024, après une première édition des Talents of tomorrow, on repart en quête de la relève. La rédaction de Konbini vous propose une série de portraits sur les étoiles de demain, qui vont exploser cette année. Des personnalités jeunes et francophones qu’on vous invite à suivre et soutenir dès maintenant.
@worldwidezem/Konbini
Portrait. Angie, c’est cette enfant qui a toujours voulu devenir une star. Cette rêveuse qui, à seulement 4 ans, disait déjà à sa mère vouloir monter sur scène pour chanter. Il aura fallu être patiente, mais voilà qu’à 22 ans elle dévoile déjà le troisième projet de sa carrière et embrasse de plus en plus son destin étoilé. Sa dernière œuvre représente encore une nouvelle avancée dans sa carrière. Son nom, c’est ANGILINAZULI, le seul et unique projet francophone existant fait en collaboration par deux femmes. Et ce troisième opus, qu’elle enregistre donc avec Lazuli, raconte beaucoup sur son identité.
Quand on lui demande de décrire sa rencontre avec Lazuli au sein de leur label et maison de production commune, D.I.V.A, elle répond : “c’est comme si on se connaissait déjà, comme si c’était une pièce manquante du puzzle”. Partager et créer de la musique avec des amis et des gens qui la comprennent, c’est quelque chose de précieux pour Angie. À tel point que “maintenant, j’ai envie de faire des projets en commun avec plein de potes”, dit-elle en souriant.
“Moi, dès 4 ans, je voulais le micro dans les mains et être tout devant”
Cet amour de l’amitié et cette envie de partage, c’est quelque chose que l’on peut sentir chez elle depuis l’enfance : “J’ai toujours été un petit clown affectueux. Je rigolais, je faisais des bisous, je chantais tout le temps”. Pour son amour de la musique, il faut plutôt aller piocher du côté de sa mère. Destiny’s Child, Lauryn Hill, Whitney Houston, Bob Marley… Beaucoup de grands artistes effleuraient les oreilles d’Angie à cette époque. C’est aussi les concerts et la scène qu’elle découvre très jeune grâce à sa mère : “J’ai vu Diam’s quand j’avais 5 ans au festival Les Vieilles Charrues. On était tout devant”.
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C’est donc fatalement sa mère qui va concrétiser ses envies d’enfant en l’inscrivant dans un cours de comédie musicale près de chez elle en Bretagne. Elle y restera de ses 4 ans à ses 17 ans et ce qu’elle attendait le plus à chaque fois, c’était le spectacle de fin d’année : “Dans cette comédie musicale, tu avais le groupe des petits qui se cachaient au fond. Moi, dès 4 ans, je voulais le micro dans les mains et être tout devant. J’ai toujours été attirée par la scène”.
C’est en 2019, à 18 ans, qu’elle dévoile son premier album, December 8th. Axé surtout sur la chanson, ce projet met aussi bien en avant la langue française que la langue anglaise. Un mix qui se traduit surtout par une envie à l’époque “de parler, mais pas forcément qu’on me comprenne”. Elle nous raconte ses souvenirs autour de la création de ce projet, forcément particuliers : “Au départ, j’avais sorti 2 morceaux et il y en a un qui a commencé à tourner sur Twitter. C’est à partir de là qu’avec un ami, on a commencé à enregistrer ensemble. Les 10 titres du projet, ce sont les 10 premiers morceaux qu’on a enregistrés”.
L’intention et la première prise, deux piliers dans l’univers créatif d’Angie. Elle n’a pas forcément l’occasion d’aller en studio autant qu’elle le voudrait, alors quand elle y va, c’est pour aller à “l’essentiel”. “Le studio, c’est un concentré de tout ce que je n’ai pas pu dire avant. […] Je vise juste dans ce que je veux faire et j’aime tellement ce moment, je le trouve si précieux, que je n’ai pas envie de jeter”, raconte-t-elle. “Il y a un morceau que j’ai enregistré dans mon lit, sous ma couette, avec un micro nul. J’étais au bout de ma vie à ce moment-là, un vrai cœur brisé. Quand j’ai réenregistré le titre au studio, au propre, je ne ressentais pas la même émotion. Poser ma voix en une fois, sans avoir à y retoucher, c’est vraiment ce que je préfère.”
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“Poser ma voix en une fois, sans avoir à y retoucher, c’est vraiment ce que je préfère”
Qu’est-ce qui a changé chez Angie depuis ce premier album en 2019 ? Déjà, sa polyvalence. Elle en était déjà capable mais ce n’est qu’après December 8th qu’elle dévoile ses talents de rappeuse. Avec des titres comme “Briller” ou “OK“, elle révèle cette compétence chez elle qui marquera un nouveau départ dans sa jeune carrière. Aujourd’hui plutôt cataloguée comme une artiste R&B – comme c’est trop souvent le cas pour les artistes féminines —, Angie, elle, préfère ne pas choisir de case particulière : “J’adore le R&B, donc je ne vais jamais dire que je ne fais pas de R&B, mais dans mon R&B, il y a du rap, et dans mon rap, il y a du R&B”.
Ce qui est sûr c’est qu’après 2023 et notamment la sortie de L’Amoroso et d’ANGILINAZULI, Angie est bien décidée à enchaîner et à devenir l’une des pièces maîtresses de 2024. Elle n’a jamais eu autant l’impression de vivre son rêve qu’aujourd’hui et cette dynamique lui va parfaitement : “Là, j’étais au studio, je suis déjà prête à envoyer. Il faut quand même laisser vivre ANGILINAZULI et je n’ai pas envie de faire les choses trop vite, mais je suis prête et ça va être méchant”. Si ce n’est pas encore fait, c’est définitivement l’heure de monter dans le train Angie.
Les recos d’Angie
- Un livre : L’amour : la force la plus puissante de l’univers de Don Miguel Ruiz et Barbara Emrys chez Pocket.
- Un film : Renaissance: A Film by Beyoncé de Beyoncé.
- Un morceau : “Not An Angel” de Tems.
- Une série : Euphoria de Sam Levinson.
Vous pouvez suivre Angie sur Instagram et streamer sa musique sur toutes les plateformes.