Parce qu’il n’était pas qu’Alfred pour Nolan, on s’est repenchés sur la filmographie du grand Michael Caine, fraîchement retraité à 90 ans. Et spoiler : il y a des pépites qui méritent le coup d’œil.
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La Loi du milieu de Mike Hodges (1971)
C’est dans ce film qu’il a le rôle qui lui donnera vraiment une place à part dans le cinéma d’action des années 1970, un long-métrage de vengeance froide et bien énervée dans le style des films qui vont faire fureur avec Charles Bronson et Clint Eastwood, respectivement dans Death Wish et Dirty Harry. Michael est glacial et la réalisation de Mike Hodges est chirurgicale. Stallone s’essaiera à un remake plutôt raté en 2000. Jack Carter, c’est clairement Michael Caine.
Le Limier de Joseph L. Mankiewicz (1972)
Incroyable joute verbale entre Laurence Olivier et Michael Caine dans une sorte de film à énigme et chausse-trappes déroutant et jubilatoire. Le deuxième acte est incroyable. Un remake du film verra le jour en 2007, avec encore Michael Caine mais qui prend cette fois-ci le rôle de Laurence Olivier. Michael a vraiment une histoire spéciale avec Le Limier. À voir et revoir absolument.
Le Plus Escroc des deux de Frank Oz (1988)
Autre duo, cette fois-ci avec Steve Martin, dans un registre beaucoup plus cynique et archi-drôle. Steve et Michael se tirent la bourre pour être le plus arnaqueur et malin des deux, ça part dans tous les sens, tout ça sur la Côte d’Azur. Superbement écrit, en reprenant la trame du Bedtime Story avec Marlon Brando et David Niven, cette version réalisée par le maître du genre Frank Oz fait naître un duo d’exception. Et toujours une prestation folle de Michael Caine.
L’or se barre de Peter Collinson (1969)
Ce braquage à l’italienne a tout du film de genre extrêmement réussi. C’est intelligent, ironique, très British, et avec les fameuses minis qui roulent à toute allure. Michael Caine y est parfait, comme à son habitude. Le remake avec Mark Wahlberg et Charlize Theron vaut aussi son petit pesant d’or.
Pulsions de Brian De Palma (1980)
Un tueur en série sévit partout à base de couteau, surtout dans des ascenseurs. Brian De Palma signe ici une superbe relecture érotique et moderne des classiques du maître Hitchcock, surtout Psychose. Michael Caine y joue un psychiatre témoin de tous les crimes du film et son jeu est à la fois tout en retenue mais aussi explosif. Une incroyable mise en abyme, un des meilleurs films de De Palma. Et encore une prestation folle de Michael Caine.
Enfants de salauds d’André de Toth (1969)
Un film de guerre très brutal sur des opérations commando alliées en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale. Tout est dur, on pense à du Sam Peckinpah ou Robert Aldrich dans la réalisation. C’est clairement à ne pas mettre entre toutes les mains, devant tous les yeux, mais c’est aussi dans ces situations-là que Michael Caine est le meilleur. À dénicher de toute urgence.