Après avoir minimisé le problème du racisme en France dans une interview pour le site Purebreak, l’humoriste s’est exprimé et excusé ce samedi, sur X/Twitter. Il avait déclaré que “le racisme en France n’existe pas” et que “les gens qui se plaignent du racisme sont des victimistes”.
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Face aux critiques, Ahmed Sylla n’a pu que reconnaître la nature “maladroite” et “blessante” de ses propos. Dans un long post, il développe en avouant avoir “sous-estimé la gravité du racisme en France” et a promis “de mieux s’informer sur le sujet”.
L’acteur en a profité pour apporter son soutien à Assia, la jeune victime d’islamophobie dans une boulangerie, en relayant l’appel à la marche contre le racisme tenue ce dimanche.
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Aujourd’hui, il affirme se ranger du côté de celles et de ceux qui subissent le racisme et les discriminations, “beaucoup trop souvent dans l’indifférence”. Bien que ce mea-culpa ait été globalement bien accueilli, certains observateurs estiment qu’il aurait dû aller plus loin dans sa démarche de reconnaissance des problèmes de racisme dans le cinéma.
La semaine dernière déjà, la créatrice de contenu, militante féministe et antiraciste SidUzl avait révélé une conversation privée initiée par l’humoriste, après qu’elle a critiqué les choix de réalisation du dernier film dont il est la tête d’affiche aux côtés d’Hakim Jemili, Ici et là-bas dans une précédente vidéo. Elle raconte comment elle a longuement tenté de sensibiliser Ahmed Sylla sur la complaisance de certains acteurs noirs face au racisme, notamment dans l’industrie cinématographique française.
@siduzl Ahmed SYLLA dans mes dm 😳 #siduzl #coucoulespetitscastors #ahmedsylla #icietlabas #hakimjemili #ramzybedia #claudiatagbo @La Mère Castor 🦫💬 @Sid 👩🏾🏫 ♬ original sound - Sid 👩🏾🏫
Alors que de nombreuses études démontrent la réalité et la persistance du racisme en France, à travers les différents phénomènes de violence et de discriminations envers les minorités, les déclarations d’Ahmed Sylla démontrent la déconnexion et le décalage entre les faits et les vécus personnels de certaines personnalités privilégiées, qui composent avec ces mécaniques systémiques, pour continuer de faire partie de l’illusoire “grande famille du cinéma”.