L’équipementier sportif allemand Adidas a annoncé jeudi avoir conclu un accord de vente pour 2,1 milliards d’euros de sa filiale à problèmes Reebok à la société américaine Authentic Brands Group (ABG).
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La somme sera payée en grande partie en liquide et la transaction devrait être bouclée au premier trimestre 2022, après l’approbation des autorités compétentes, a précisé le groupe allemand dans un communiqué. Début août, le groupe avait indiqué être en train de finaliser la vente de sa filiale, déjà sortie du périmètre d’activité depuis le début de 2021.
“Nous avons toujours apprécié Reebok et sommes reconnaissants pour les contributions de la marque et de ses équipes à notre entreprise”, a affirmé Kasper Rorsted, président d’Adidas, cité dans un communiqué. Le groupe entend désormais se focaliser sur le renforcement de la marque Adidas, a-t-il rappelé.
“C’est un honneur de se voir confier la poursuite de l’héritage de Reebok”, a pour sa part commenté Jamie Salter, fondateur et président d’ABG, qui gère notamment les marques de mode JCPenney, Forever 21 ou Brooks Brothers.
Reebok, l’enfant à problèmes d’Adidas
Adidas avait acquis Reebok pour 3,1 milliards d’euros en 2006 (un milliard de plus que pour sa revente 15 ans plus tard donc), dans l’objectif de se rapprocher de son grand rival américain Nike. Depuis son rachat par le groupe allemand, Reebok, marque spécialisée dans le sportswear féminin, a toujours été considérée comme un enfant à problèmes au sein de l’équipementier, alimentant régulièrement des rumeurs sur une éventuelle cession.
La marque ne valait plus que 803 millions d’euros au bilan du groupe après plusieurs dépréciations comptables fin 2020. Le chiffre d’affaires de Reebok avait encore augmenté de 2 % en 2019, à 1,75 milliard d’euros, une petite partie des 23,6 milliards d’euros de l’ensemble du groupe Adidas.
La vente de Reebok n’aura aucun impact sur les prévisions financières d’Adidas pour l’année en cours, a par ailleurs précisé le groupe allemand. Début août, l’équipementier avait relevé ses prévisions annuelles malgré des difficultés d’approvisionnement, surtout au Vietnam, et un bon deuxième trimestre.
D’avril à juin, le bénéfice net part du groupe s’était établi à 397 millions d’euros, contre une perte de 295 millions d’euros un an plus tôt, en pleine première vague de Covid-19. Le groupe d’Herzogenaurach (sud) vise désormais une croissance annuelle de 20 % des ventes et un bénéfice net entre 1,4 et 1,5 milliard d’euros.
Konbini avec AFP