Accusé d’agression par sa fille adoptive, le réalisateur assure qu’il “devrait être une tête d’affiche du mouvement #Metoo”.
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“Je devrais être une tête d’affiche du mouvement #Metoo”. Oui, vous avez bien lu. Woody Allen aimerait bien pouvoir représenter le célèbre mouvement féministe créé à la suite du scandale Weinstein.
Le réalisateur a en effet fait savoir qu’il exprimait son soutien pour les femmes harcelées et agressées, lors d’une interview à la chaîne de télévision argentine Canal 13, comme le rapporte 20 Minutes :
” Je devrais être une tête d’affiche du mouvement #Metoo. J’ai travaillé dans le cinéma pendant 50 ans, j’ai travaillé avec des centaines d’actrices, et pas une seule n’a suggéré la moindre attitude déplacée.”
Woody Allen, accusé d’agression par sa fille adoptive
Mais à cause du passif du cinéaste, cette déclaration est pour le moins choquante. Woody Allen qui a déjà fait savoir que Harvey Weinstein était “un homme triste et malade”, est tout de même accusé d’abus sexuels par sa fille adoptive, Dylan Farrow.
En effet, cette dernière a accusé son père à plusieurs reprises de l’avoir agressée sexuellement en 1993, alors qu’elle était âgée de seulement sept ans. En l’absence de preuves tangibles pour caractériser un abus ou une maltraitance, Woody Allen n’a jamais été inculpé.
Récemment, elle a témoigné à la télévision dans CBS This Morning, voyant dans les révélations de l’affaire Weinstein l’occasion d’être enfin entendue.
À cause de ces soupçons, Woody Allen est, à moindre échelle, lui aussi devenu une cible d’Hollywood. Il a toujours nié ces accusations et a profité de cet entretien pour rappeler qu’il était un homme respectueux :
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Une réputation à tenir
Si le cinéaste n’a jamais été inculpé, il semble multiplier les occasions de rectifier le tir et de redorer son blason.
Lorsque des centaines de femmes ont accusé Harvey Weinstein, Woody Allen – comme beaucoup d’hommes de l’industrie – est devenu le centre d’attention. Après avoir tourné A Rainy Day in New York, le prochain film du réalisateur, Timothée Chalamet et Rebecca Hall ont par exemple reversé tout leur salaire à Time’s Up, qui soutient les victimes de prédateurs sexuels.