Ça y est ! L’agence Getty Images a lancé Generative AI by iStock, son propre logiciel d’intelligence artificielle payant, capable de générer des images à partir de ses archives photo – dont elle possède les droits. La banque d’images en ligne s’est engagée à rémunérer les photographes dont les clichés ont été utilisés. Ce service s’inscrit dans la suite logique du logiciel Generative AI by Getty Images, lancé en septembre dernier.
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Le modèle récemment lancé par Getty (développé grâce à Nvidia et faisant partie de la collection “iStock”) n’utilise que des photos destinées, dès leur production, à alimenter une base d’archives. Aucune photo d’actualité n’est exploitée. Generative AI by iStock ne générera donc pas de photos de “produits connus, de personnes, lieux ou autres éléments protégés par le droit d’auteur”.
Les images (en “très haute qualité”) créées par Generative AI by iStock ne seront accessibles qu’aux client·e·s qui les auront créées, a précisé le porte-parole. Pour générer une sélection de cent images (qui peuvent être ajustées), les client·e·s ayant souscrit au forfait iStock (10 000 dollars l’abonnement) devront débourser 15 dollars supplémentaires, précise PetaPixel. Getty rémunère les photographes dont les clichés auront été utilisés pour développer le logiciel. Les photographes recevront ainsi une part des revenus générés par l’interface.
La montée en puissance de l’IA dite générative depuis un an a alerté nombre d’utilisateur·rice·s et d’artistes sur la nature et la provenance des données qui servent à l’élaboration des interfaces, qu’il s’agisse de textes, de photos, de vidéos ou de sons. En se basant uniquement sur ses propres photos, Getty assure offrir à ses client·e·s une “protection juridique”, qui écarte tout risque de poursuites pour utilisation indue de contenu et violation de la propriété intellectuelle.
Connue pour ses archives photo parmi les plus fournies du monde, Getty se positionne ainsi en concurrent des géants de l’IA générative, tels OpenAI, créateur du générateur d’images Dall-E, ou Google, avec Imagen, mais aussi les start-up Midjourney ou Stable Diffusion ainsi que l’éditeur de logiciels Adobe et sa nouvelle interface Firefly. Plusieurs de ces entreprises font l’objet de poursuites de la part de créateur·rice·s (artistes, codeur·se·s, auteur·rice·s) qui leur reprochent d’avoir utilisé leurs œuvres pour créer leur technologie, sans permission ni rémunération.