À la manière d’un journal intime, Louka Perderizet documente sa transition de genre

Au sein de sa série Garçon assigné fille à la naissance, le photographe Louka Perderizet documente sa transition de genre, compilant autoportraits et témoignages de sa famille pour illustrer son parcours. Entre douceur et souffrance, les photographies du quotidien de l’artiste nous plongent dans sa réalité, celle du “cheminement qui mène au bonheur”, écrit-il.

“Être transgenre, c’est être assigné·e au mauvais genre à la naissance. Pour ma part, j’ai été assigné fille, mais ce n’est pas ce que je suis ; je suis un homme. Mon projet est composé d’autoportraits illustrant les changements physiques, de photos de mes proches et d’objets symbolisant le côté psychologique. Il explore les questionnements, la souffrance mentale et physique, ainsi que le cheminement vers le bonheur.”

Ce projet photo, construit tout d’abord comme un message pour sa famille, une manière d’aborder le sujet par l’image plutôt que par les mots, a permis au photographe de rendre compte de sa réalité à son entourage. “Ce projet m’a permis de faire comprendre à mes parents, à ma famille, à mes proches et aux autres ce que je ressentais”, nous confie-t-il. Louka Perderizet a également fait le choix de donner la parole à sa mère, à sa grand-mère et à son père, n’excluant aucune forme de réaction face à ce qu’il traverse.

Par le biais de son approche spontanée, l’artiste nous permet d’intégrer son quotidien, à assister à ses piqûres, à lire les mots de sa mère et les avancées de ses opérations. Il rend visible les aspects de sa transition à la manière d’un journal intime visuel, favorisant l’accessibilité de ses propos et de ses pensées. Le photographe cherche à “transmettre un message clair et précis, en particulier celui de l’acceptation de la communauté trans” au sein de ses projets.

Message que vous pourrez retrouver au sein de sa série En quête de reconnaissance, qui “retrace la vie sexuelle et amoureuse de plusieurs personnes trans”. “L’objectif est de montrer que nous ne sommes pas contre-nature, que nous sommes comme tout le monde et que nous méritons également amour et douceur, comme chaque être humain”, explique l’auteur. On vous souhaite de découvrir des images de Louka Perderizet, qui a déjà été exposé aux Rencontres d’Arles et qui n’en restera pas là.

Le projet Garçon assigné fille à la naissance fait partie des séries photographiques de Louka Perderizet que vous pourrez découvrir sur son site.