#leplastiquenonmerci, une journée France Inter et Konbini le mercredi 5 juin. Enquêtes et reportages pour mettre en lumière les personnalités qui se battent pour changer les comportements.
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Chez Konbini, on aime et on soutient les festivals de musique, mais on préfère quand ils respectent l’environnement et promeuvent des solutions durables. Et cela tombe bien, car de plus en plus de festivals rivalisent d’imagination pour limiter leur empreinte carbone, de façon à ce que la fête continue, sans dégâts pour la planète. Tous les événements mentionnés ci-dessous sont arrivés en tête du prix A Greener Festival, décerné aux festivals de musique les plus respectueux de l’environnement. Voici cinq initiatives inspirantes (parmi tant d’autres) qui donnent envie d’investir la scène musicale et green.
Penser des modes de vie alternatifs au Boom (Portugal)
Du 28 juillet au 4 août 2020, le Boom Festival réunira 30 000 adeptes de musique trance dans la ville d’Idanha-a-Nova. La musique psychédélique et les valeurs éthiques comme le respect de l’environnement sont au cœur de ce festival où se côtoient des centaines de nationalités et, fait rare, sans sponsors commerciaux. Une vision de la culture alternative où se rencontrent des activistes des quatre coins du globe qui souhaitent construire ensemble des solutions.
À cet effet, le festival a créé une chaîne YouTube intitulée “modèles alternatifs“, où sont présentés des mini-documentaires faisant le portrait de citoyens qui se donnent les moyens d’être les acteurs du changement, et porteurs de solutions concrètes. Apprendre la permaculture, amener le yoga dans les bidonvilles du Venezuela ou vivre en communauté sur un voilier à travers le Pacifique : de nombreux exemples ouvrent le champ des possibles. Ce sera peut-être le lieu de rencontre de vos futurs compagnons de route qui vous accompagneront vers votre nouvelle vie alternative !
Découvrir la cuisine veggie au Shambala (Royaume-Uni)
Le kebab végétarien du Shambala a plus de gueule que celui vendu au coin de la rue, non ?
Du 22 au 25 août, le Shambala festival propose une scène rock, pop et folk ainsi que de nombreux ateliers autour du développement durable. Côté nourriture, exit les food truck gras et dégueus, et place à de la cuisine élaborée et quasi 100 % veggie (à part un bar à insectes) qui ravira même les carnivores les plus stricts. Une cuisine du monde végétarienne mais aussi parfois sans produits laitiers, sans gluten ou végane.
Et parce que l’objectif est aussi de rendre ce régime alimentaire plus accessible, les corners food sélectionnés sur le volet promulguent leurs recettes de façon à les refaire chez soi. Pour ceux qui ont un doute, consultez immédiatement l’offre pléthorique de cuisine du monde en suivant le lien ci-dessus, et vous nous en direz des nouvelles. Ah oui, et pour les restes, pas de gaspillage mais une redistribution associative en faveur des plus démunis.
Approfondir ses connaissances à We Love Green (France)
L’une des scènes du think tank We Love Green. (© WeLoveGreen)
Les 1er et 2 juin derniers se tenait la huitième édition du festival We Love Green au cœur du Bois de Vincennes, à Paris. Parallèlement à une scène musicale éclectique, on trouve une offre culturelle toujours plus étoffée grâce au fameux “laboratoire d’idées” ou think tank : une série de conférences, de rencontres, d’ateliers, de présentations de start-up et de projections de films autour des questions environnementales.
Au programme des nombreuses conférences cette année : “Ça débloque : pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète“, “Si le climat était une banque, on l’aurait déjà sauvé” ou encore “Nous sommes la ‘génération climat’ ! Marches, grèves scolaires…” : plusieurs dizaines d’invités engagés réunis autour de tables rondes comme Cyril Dion (auteur et réalisateur du film Demain), Martial Breton (étudiant à AgroParisTech et coordinateur de Youth For Climate France) ou Fanny Giansetto (juriste spécialiste de justice climatique et porte-parole de l’Affaire du Siècle).
Mais au-delà de sa programmation culturelle engagée, le festival joue également le jeu sur le terrain au travers d’une série d’actions et d’installations écoresponsables. Cette année, We Love Green était alimenté à 100 % par des énergies renouvelables. Le festival était intégralement équipé de toilettes sèches et l’offre de restauration était bio, locale, de saison et en circuit court. Le plastique à usage unique a également été totalement banni auprès des festivaliers mais aussi des artistes, grâce à des gobelets consignés et réutilisables, des points d’eau gratuits, l’autorisation des gourdes dans l’enceinte du festival et une vaisselle intégralement compostable. Les artistes se sont vus remettre par l’organisation une “Green Policy”, détaillant les actions de développement durable à adopter lors de leur passage à We Love Green (pas de plastique à usage unique dans les loges, tri des déchets, neutralisation carbone…).
Pédaler jusqu’à Welcome to the Future (Pays-Bas)
Le 20 juillet prochain, Welcome to the Future fêtera sa douzième édition au nord d’Amsterdam entre scènes techno et électro. Parmi les multiples initiatives en faveur de l’environnement (générateurs électriques alimentés grâce à du biocarburant, décoration à base de matériaux recyclés, ou recyclage du plastique), une idée qui ne pouvait naître qu’aux Pays-Bas : une piste cyclable pour se rendre sur les lieux.
De façon à faciliter la venue des festivaliers, Welcome to the Future a été installé dans une forêt située non loin de la capitale, accessible en vélo grâce à une piste cyclable. Ainsi, chaque année, ce sont près de 7 000 visiteurs qui se rendent sur place en pédalant. Bien sûr, des transports publics aussi sont disponibles et personne ne vous jettera la pierre si vous y allez en voiture, mais il n’est pas sûr que vous trouviez des passagers pour monter avec vous.
Apprendre à recycler à l’Øyafestivalen (Norvège)
Ça trie, ça trie à l’Øyafestivalen… (Photo Facebook Øyafestivalen)
Du 6 au 10 août prochain, le festival Øyafestivalen d’Oslo dispense une programmation électro-rock qui envoie du lourd. À l’affiche, une soixantaine d’artistes dont The Cure, Christine and The Queens, Tame Impala, James Blake et bien d’autres. Classé parmi les festivals les plus écolos du monde avec plusieurs prix reçus chaque année depuis sa création il y a 16 ans, l’Øyafestivalen fait la démonstration que l’on peut avoir l’esprit dark mais l’âme verte.
Ainsi, chaque année, 170 bénévoles profitent gratuitement du spectacle tout en participant activement à la propreté et au recyclage des tonnes de déchets émis. Résultat : depuis 2016, le festival a réduit la consommation de plastique à usage unique de 90 % et tous les déchets sont triés par des petites mains vertes qui répartissent des détritus dans 15 poubelles différentes (bois, papier, plastique, métaux, nourriture…). Et comme rien ne se perd et que tout se transforme, une partie de l’énergie issue des déchets récoltés est reconvertie en chauffage urbain par l’entreprise locale Hafslund. Les Norvégiens nous montrent ainsi que l’on peut faire la fête pendant une semaine durant, sans laisser de trace.
Avant d’aller à des festivals, n’oubliez pas de consulter leurs sites officiels, qui détaillent souvent toutes ces initiatives en faveur de l’environnement et auxquelles vous pouvez participer activement, en étant bénévole par exemple. Et pour réduire votre empreinte carbone, n’oubliez pas le covoiturage, et le tri des déchets !