Qui a dit que christmas movie ne pouvait pas rimer avec film d’action ? Pour ces fêtes de fin d’année 2024, Amazon entend démontrer qu’esprit de Noël et castagne XXL peuvent aller de pair, grâce à Red One. Un film à énorme budget (250 millions de dollars, et ça se voit), réalisé par Jake Kasdan, à qui l’on doit notamment les deux derniers Jumanji. Oubliez les traditionnelles galères de Santa Claus, un peu mignonnes, un peu pitchounes, à l’approche du jour J.
Ici, le rapt en bonne et due forme de Pôpa Noël sert d’argument à une mission sauvetage ultra-nerveuse à travers le globe. De quoi réinterpréter le folklorique film de Noël senteur sapin douillet, en version gros biceps, gros pecs. Présence de Dwayne Johnson oblige ?
“Heu… T’aurais pas vu Santa dans le coin ?”
Mais qui est ce Santa Claus qui trône dans un centre commercial, pour tendre l’oreille aux souhaits des enfants de passage ? Un quelconque employé, serions-nous tentés de répondre. Sauf que non. Déjà, l’interprète dudit Santa n’est autre que J. K. Simmons (l’épouvantable professeur de Whiplash), secondo il est bardé d’un Dwayne Johson en garde du corps nommé Callum. Et tertio, après ses heures de boulot, notre soi-disant Monsieur-tout-le-monde rentre chez lui sur… un traîneau tiré par des rênes. Pas de doute, on a bien affaire au Père Noël himself. Le seul, l’unique – quoique dans une version légèrement plus athlétique que celle traditionnellement véhiculée par ce bon vieux Saint-Nicolas à la bedaine.
Nous sommes à un peu moins de 24h avant la folle nuit de la distribution des cadeaux, et tout semble se dérouler comme prévu – pas de nuages à l’horizon. Mais voilà que, soudain, Callum s’alarme : où est passé son boss ? En deux temps, trois mouvements, notre pépé au bonnet rouge a été enlevé. Ce, grâce au pistage du “Wolf” (Chris Evans, aka Captain America), une sorte de prodige du hacking à la solde des plus offrants.
La mission “il faut sauver Noël” démarre à toute berzingue. Et c’est Callum qui la pilotera, malgré sa volonté affichée de quitter son poste de chef de la sécu’ de l’esprit des fêtes – il ne “voit plus l’enfant” en chaque humain, et regrette amèrement la progression en flèche des “pas sages”. Pour mener à bien la rescousse, notre quasi-retraité peut compter sur les lutins, farfadets et autres créatures magiques du monde féerique. Reste juste à engager le “Wolf” dans cette team – de force, s’il le faut – pour remonter la piste du commanditaire de ce kidnapping. Et enseigner à ce père trop absent la magie de Noël, au passage ?
Esprit de Noël version BIM ! BAM ! BOUM !
Assez vite, Red Code puise dans les codes du budy movie. Avec, d’un côté, notre Dwayne Johnson intègre jusqu’à l’extrême et, de l’autre, un Chris Evans à la dérive (un “mauvais garçon de niveau 4″, c’est dire). Le classique “tout les oppose, mais…” tourne à plein régime, sur fond des séquences d’actions auxquelles le registre du christmas movie ne nous avait guère habituée.
Course poursuite enneigée au pôle Nord, baston contre des bonhommes de neige de 3m de haut et même… un concours de gifle entre Dwayne, et Krampus. Soit une créature mythologique mi-bouc mi-démon, ici introduite comme un suspect potentiel. Ajoutez à ce curieux bestiaire une sorcière titanesque, un cavalier sans tête, des gargouilles malfaisantes, et vous auriez une idée du bestiaire que devront se coltiner nos détectives en herbe.
Esprit de Noël fait loi : l’investigation de notre duo sera l’occasion, pour chacun d’entre eux, de renouer avec le principe de cette fête. Le premier retrouvera foi en l’humanité tandis que le second, sur un registre légèrement plus pragmatique, apprendra à occuper une place plus attentive, moins effacée, dans la vie d’un fils trop longtemps laissé sur le carreau. La preuve par la morale que oui, décidément oui, action movie et Noël peuvent marcher main dans la main.