Alerte rouge, le “héros” de la Force Mission Impossible n’est pas celui que vous croyez. Derrière cette bouille de gendre idéal se cache une vermine de la pire sorte. De celles qui n’écoutent pas les ordres, n’en font qu’à leur tête et – en plus – se croient suprêmement malines. En un mot : Ethan Hunt appartient à la rangée des fonds de classe. C’est un cancre, pur jus. Eh oui. Au vu de ces méthodes, l’agent spécial – et accessoirement star adulée de sept opus d’une des franchises ciné les plus lucratives au monde – aurait de quoi décrocher le haut de la pyramide, sur le wall of shame des salariés-catastrophe de l’escouade “FMI”. La preuve par cinq.
1. Violences envers la hiérarchie
On parle pourtant de la base de la base, nan ? En France comme ailleurs, la loi est claire : on ne menace pas son supérieur. On ne menace pas les gens tout court, d’ailleurs. Mais, voyez-vous, il semblerait que ces principes élémentaires, indispensables piliers du “vivre-ensemble”, ne s’appliquent pas à môôôsieur Hunt. Jugez plutôt. Dès le Mission Impossible de Brian de Palma (1996), le ton est donné : au moment de rencontrer son boss dans un restau’ après un sévère couac lors d’une précédente mission, Ethan balance une tablette de chewing-gum explosive sur l’aquarium de l’établissement afin de faire “diversion”. Merci pour la poiscaille, déjà. Et ensuite : bordel, mais c’est quoi la prochaine étape, Ethan, hein ? Essayer de buter le directeur adjoint des opérations du FMI, peut-être ? Alerte spoiler : il l’a fait dans Mission Impossible 3. Quel sauvage.
2. Activités non-déclarées
Pas hyper corporate, notre agent “modèle”. Il faut dire qu’avec sa fâcheuse habitude de copiner avec les désavoués du FMI pour mener à bien ses petits objectifs solo, Hunt fait figure de dissident. Rappelez-vous : dans Mission Impossible 3, il se lance aux trousses d’un infâme trafiquant, Owen Davian, qui a causé le décès de la brillante recrue du FMI qu’Ethan était censé protéger. Doit-on le spécifier ? L’agent organise cette chasse à l’homme pépouze, dans le dos du FMI. Résultat logique, son employeur l’appréhende manu militari. Bien fait.
3. Abus sur le matos de fonction
Ne croyez pas que les flingues, grappins et autres casque d’écoute d’Ethan proviennent d’emplettes perso. Hunt est généreusement “équipé” par ses supérieurs, toujours. Et le FMI se souvient avec douleur de ces trop nombreuses séquences, où l’agent star dégrade sans la moindre vergogne son matériel de fonction. Voiture, moto… Tout y passe. Jean-Mich’ de la compta t’as dans le viseur, Ethan.
4. Sentimental, bien trop sentimental
Durant l’entretien d’embauche, la hiérarchie l’avait pourtant clairement spécifié à Ethan : “dans le cas de figure où tu aurais à choisir entre sauver le monde et faire n’importe quoi d’autre, privilégie la première option”. Mais faut croire que la future plaie du FMI avait la tête ailleurs, à ce moment précis, puisque dans Mission Impossible : Fallout, Hunt “oublie” de surveiller trois charges portables de plutonium ; en conséquence de quoi l’organisation criminelle des “Apôtres” met la main dessus. Alors certes, cette “inattention” est due au fait que l’agent était déjà fort affairé à sauver un de ses collègues pris en otage mais, encore une fois, le code déontologique du FMI est limpide sur la question. “Dans le cas de figure où tu as à choisir entre sauver le monde et faire n’importe quoi d’autre, penche pour la première option….”. Si c’est trop compliqué à retenir, fais comme tout le monde, Ethan, mets-toi un rappel de téléphone.
5. Quel m’as-tu-vu , bordel
On sait pas vous, mais nous, jusqu’à voir les “prouesses” d’Ethan, on avait toujours pensé qu’être le bras armé d’une unité secrète impliquait une touche de… discrétion. Et pourtant. Ce rigolo de Hunt empile les cascades les plus farfelues – avec un contentement affiché, notons. Saut entre immeubles de dizaines d’étages, cavalcade sur le toit d’un avion en plein décollage, escalade du plus haut gratte-ciel du monde, chute libre à 8km de haut, descente d’hélico en spirale… Ouvre les yeux, Ethan : personne n’est là pour poster tes pitreries sur les réseaux. S’agirait de grandir, comme dirait l’autre.
Par ailleurs, au cas où notre pire employé du monde ne le saurait pas, le FMI couvre les éventuels frais de casse le concernant lui, ou des tiers. Qu’il s’agisse de soins hospitaliers, de notes de garage pour bagnoles réduites en charpie, ou encore de patrimoine urbain abîmé. C’est encore Jean-Mich’ de la compta qui va gronder – et difficile de lui donner tort.