Halloween t’a pas suffi ? Alors accroche-toi, soldat : Hérédité, The Visit, La colline a des yeux… Prime Video a de quoi te faire frissonner jusqu’à 2048

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Halloween t’a pas suffi ? Alors accroche-toi, soldat : Hérédité, The Visit, La colline a des yeux… Prime Video a de quoi te faire frissonner jusqu’à 2048

Traumatisés de Terrifier 3, passez votre chemin svp. Ici, c'est pour les grands.

En overdose de Christmas movies ? Marre des bonnes intentions mielleuses, de l’ambiance pain d’épice et des happy endings outranciers ? Bouge surtout pas. On t’a reçu, cinq sur cinq. Nous voici, nous voilà, à Konbini, avec notre sélection 100 % hors saison des films les plus flippants qu’héberge actuellement Prime Video. Et y’a de quoi faire. Clown anthropophage par-ci, malédiction transgénérationnelle par-là… L’enfer, quoi. Servi par des réalisateurs amateurs de thriller psychologique, ou de body horror au gore semi-cartoonesque. Autant dire qu’il y en aura pour tous les goûts. Jugez plutôt.

1. “Pépé est un peu chelou là, nan ?”The Visit

C’était un bijou d’angoisse qu’on n’avait pas vu venir. Après avoir touché les cimes hollywoodiennes (Sixième Sens, Signes…), M. Night Shyamalan s’est pris les pieds dans le tapis au gré de naufrages si spectaculaires au box office (Le Dernier Maître de l’air)  que certains le prenaient déjà pour un damné du cinéma – sauf que non. En 2015, le père spirituel de l’inoxydable “I see dead people” revient d’entre les déchudu 7e art avec l’étonnant The Visit. Un found footage movie articulé autour des craintes, et tabous, qui entourent le troisième âge. Concrètement : deux mômes, un frère et une sœur, se barrent pour une semaine à la rencontre de leurs grands-parents. Mais ce qui devait être une rencontre heureuse se transforme, jour après jour, en cauchemar éveillé dont l’horreur est alimentée par l’inquiétante rencontre entre le regard de deux prépubères, et des problématiques “de vieux” plus ou moins spectaculaires. Incontinences, démences… Bref, le huis clos fait flipper en s’appuyant sur des angoisses universelles (“ça mènera jusqu’à quelle déchéance, la vieillesse ?”), mais réussit aussi à tourner en dérision son propos – et surprise : ça fait rire. Un tour de force du genre jouissif.

2. “Non, je ne veux pas “jouer à un jeu”, merci bien”Jigsaw

Vous étiez familier avec Saw ? Alors laissez-vous séduire par ce “reboot”. Pour rappel : après s’être propulsée au rang de franchise horrifique parmi les plus lucratives de l’histoire, la saga s’arrête en 2010, au moment de la diffusion du septième opus, markété comme le “chapitre final” du parcours sanglant du “tueur au puzzle”. “Chapitre final”, vraiment ? Eh bien, pas tout à fait, puisqu’en 2017 la poupée la plus détestée au monde revient sur grand écran avec Jigsaw, dont l’intrigue se déroule à la fois avant les “jeux” du premier film, et ceux du dernier. La promesse de nouvelles révélations sur l’enquête policière qui tient des centaines de milliers de spectateurs en haleine depuis des années, évidemment. Mais aussi, et peut-être surtout : ce come back garantit plusieurs séquences de gore “ludique”, caractéristiques de la saga. Avec du sadisme décomplexé, des mécanismes tordus, une compétition aux dés pipés… Le combo ultime du torture porn ? Possible, mais surtout ne le dites pas aux créateurs de la saga – ils détestent ce qualificatif.

3. “Pourquoi qu’il a mauvaise mine, le Monsieur ?” – La Colline a des yeux

On reste dans un registre d’horreur du genre bourrin (torture porn à pleine turbine), avec le remake du film éponyme, réalisé par Wes Craven (Les Griffes de la Nuit, Scream…). Dans sa cultissime version originale de 1977, La Colline a des yeux puise dans la parano collective autour des ravages de la bombe atomique, en brossant la plongée en enfer d’une honnête famille de la middle class américaine, les “Carter”, livrée en proie à une communauté de cannibales, visiblement défigurées par les radiations d’essais nucléaires planifiés au Nouveau-Mexique. Dans son film-hommage paru en 2006, Alexandre Aja reprend ces grandes lignes pour… refaire vivre aux “Carter” un enfer. Cruel, vous avez dit ? 

4. “Sors de ce corps, Mamie !” – Hérédité

Il est là, le premier long-métrage d’Ari Aster produit par la très hype société A24 (Moonlight, Everything Everywhere All at Once…). Premier pied dans l’arène, premier succès tonitruant : avec son thriller psychologique Hérédité, celui dont on entend parfois dire qu’il “réinvente l’horreur”, reprend à sa sauce la tradition du film de possession, pour dresser le portrait d’une lignée aux vies brisées par le deuil, la culpabilité. Et le traumatisme. D’un mot : comment faire face à la perte brutale d’un être cher ? Lorsque la rationalité ne suffit plus – au moins un peu… – à endormir les maux, les forces du mal rôdent, en embuscade.

5. “Chéri, n’oublies pas le crucifix” – Conjuring

On boucle cette sélection avec une franchise “à l’ancienne”. Ici, pas d’innovation à la Ari Aster, du style boucherie en plein jour (Midsommar). Non, Conjuring se repose sur des lieux communs du registre de l’horreur, et assume à 100 % – tant mieux ! De sorte qu’on ne spoliera rien, si l’on vous dit que les enquêtes paranormales du duo Warren (en partie inspiré des “affaires” du couple historique du même nom) vous entraîneront dans des patelins lugubres où il est question de rites sataniques, de nonne démoniaque. Et de plein d’autres trucs qui vous viennent spontanément à l’esprit, au moment d’entendre le mot “horreur”. Certes, Conjuring n’échappe pas à un petit goût de “déjà vu”. Mais connaissez le dicton : c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. À vérifier dès maintenant, sur Prime Video.