Bien sûr, il est serviable. Évidemment qu’il s’agit d’un ami fidèle et oui, oui, absolument : on a rarement croisé la route d’un toutou aussi attendrissant. Mais personne n’a jamais remis en doute le capital sympathie de “Scooby”, la question n’est pas là. Aujourd’hui, on se penche sur un point autrement plus sensible, plus épineux, puisqu’il s’agit de savoir si, oui ou non, le célèbre dogue allemand est un traqueur de paranormal aussi adroit que son appétit est gargantuesque.
Notre avis sur le sujet ? Non seulement Scooby-Doo n’a jamais eu l’étoffe d’un authentique ghostbuster, il est tout bonnement mi-na-ble à la tâche. Un pur danger ambulant. La preuve par quatre.
1. Un poltron comme t’en as jamais vu
C’est même un peu le concept de base du perso. Au moment de plancher sur le caractère de celui qui allait devenir Scooby-Doo, les créateurs du show hésitaient entre le faire petit et courageux, ou énorme et froussard. Comme chacun sait, c’est la seconde option qui a été privilégiée. Scooby apparaît dans la série originelle de 1970 sous la forme d’un grand danois – l’une des plus imposantes races canines – doté d’un sens de la bravoure proche… Du néant. C’est bien simple : au moindre signe de danger, il détale avec la célérité d’un médaillé olympique. Alors forcément, au sein de la troupe Mystère et Cie spécialisée dans l’enquête surnaturelle, eh bien, on se demande bien ce qu’il fout là.
2. L’animal est un GOINFRE
Ouh la vilaine bête. S’il avait pu gagner un euro chaque fois qu’il avait chourrave de la nourriture celui-là, aucun des membres de Mystère et Cie n’aurait plus à courser du spectre pour payer le loyer, croyez-nous. Scooby est tellement associé à un ventre sur pattes que lorsqu’il s’agit de démasquer du malfrat encostumé, ses acolytes… Balancent des Scooby Snacks (qui ont l’air assez gourmands, ça on l’accorde) pour l’inciter à suivre une piste. “Ouais ouais, va donc voir au fond de la caverne – tiens, voilà deux cookies en échange, allez, file”. Vous avez déjà vu un détective du paranormal être uniquement motivé par la bouffe ? Nous, non.
3. Qu’il est empaffé ce chient, purée
Traduisez Scooby-Doo en version humaine et vous obtenez… Sammy Rogers oui, forcément. Mais aussi un certain Gaston Lagaffe. Point commun entre les trois protagonistes ? Leur légendaire gourderie. Pataud comme pas deux, “l’expert” canin tombe, renverse, valdingue tout azimut. Alors oui, ça participe au comique de situation. Mais question crédibilité, on repassera. Notons néanmoins que, ironiquement, c’est bien souvent grâce aux maladresses de cet empoté que les plus ingénieuses mascarades sont percées à jour. Traduction : Scooby-Doo rempli le job “par hasard”, et jamais grâce à son savoir-faire. Tssss – l’amateur.
4. Trop, beaucoup trop, friendly
La faute, sans doute, au côté “le chien est le meilleur ami de l’homme”. Seulement voilà, ça pose souci dans un environnement de travail aussi trouble que celui de l’escroquerie, et du paranormal. Pour peu qu’on lui laisse miroiter un biscuit, Scooby-Doo serait capable de devenir meilleur pote avec à peu près n’importe quel être vivant – ou même mort. De là à remettre en question la fidélité de la bête ? N’abusons pas. Certes Scooby cumule les vices, mais jamais il ne trahirait sciemment sa team. Par contre, leur faire un coup dans le dos en copinant par mégarde avec l’ennemi, ça…
Morale de tout ça
Scooby-Doo doit tej’ du Scooby gang – ce qui a peu de sens, formulé comme ça, certes. Bon. Disons plutôt qu’il ne sera jamais que la mascotte pleutre et inconséquente d’une Véra, d’un Fred, d’une Daphné qui, eux, ont les épaules pour assumer leur statut d’investigateur du paranormal. À moins que… Oui, à moins qu’on accorde crédit à la saison 11 de Scooby-Doo : Mystères associés, où il est suggéré que l’animal serait rien de moins qu’un descendant des augustes annukis, ces êtres inter-dimensionnels venu sur Terre pour prêter main-forte au genre humain. Une “théorie” qui a tout d’un canular, si vous voulez notre avis. Mais chacun sera juge.
Les aventures du Scooby gang, ça se passe sur Prime Video.