Ils ont égayé votre enfance par leurs cabrioles, culbutes et autres gambades. Les Looney Tunes, c’est cette grande famille au bestiaire truculent, agitée par une poignée d’éternels conflits érigés au Panthéon des clashs de la pop culture. Tout en restant bon enfant, évidemment. Une course-poursuite, deux trois cascades et une pluie de rires – point à la ligne. À moins que… Oui, à moins que le show iconique de la Warner Bros ne cache une sombre facette ? C’est ce dont Internet s’est rapidement persuadé, en faisant circuler des hypothèses 100 % creepy, sur ce qui pourrait bien n’être pas “que” une série pour enfants. Florilège.
1. Certains persos représentent les 7 péchés capitaux
Qui l’eût cru. Derrière les adorables frimousses du crew Tunes, se cacherait l’infâme stigmate des vices majeurs recensés par Saint-Thomas d’Aquin au XIIIe siècle. Dans la famille des impurs, on demande tout d’abord ce grippe-sou de Daffy Duck, dont la constante course aux ors fait de lui la personnification toute désignée de l’avarice. L’irrésistible Lola représente quant à elle la luxure, toujours occupée qu’elle est à séduire Bugs.
Avec sa fâcheuse manie de toujours refiler aux autres ses tâches ingrates, Charlie le coq incarne d’évidence la paresse. L’appétit gargantuesque de Taz lui attribue d’office le péché de gourmandise, et les pétages de plomb de Sam le pirate, celui de la colère. Quant à la palme noire de l’envie, elle est décernée à… Vil Coyote. Tout simplement parce qu’il jalouse la liberté de son ennemi juré : Bip Bip. Quid de Bugs Bunny ? Eh bien, personne ne sera étonné que la toile l’est identifié à l’orgueil. Après tout, le type parade non stop avec l’assurance outrancière d’un chef – mieux, d’un roi.
2. Daffy Duck souffre de lésions cérébrales
Les puristes connaissent peut-être l’épisode Daffy Duck and Egghead de 1938, où l’aimable canard chante une bien étrange chanson. Il y est question d’un passé en tant que surveillant du carrousel d’un parc d’attractions. Par un jour tragique le manège aurait déraillé, causant chez le pauvre Duck un trauma crânien. Vous vous demandiez d’où viennent ses pertes de mémoire, et son trouble de l’élocution ? Ne cherchez plus.
3. Bugs Bunny est un junkie (évadé d’hôpital psychiatrique)
Wow. Vous voyez les carottes que Bugs grignote à chaque épisode ? D’aucuns y voient la métaphore à peine voilée d’un psychotrope auquel notre héros serait tombé addict. Pire encore : ce vilain penchant l’aurait rendu instable, au point de se retrouver enfermé en hôpital psychiatrique. Une institution dont il se serait échappé, non sans quelques traumas dont on pistera aisément la trace. Eh oui, le fameux “Quoi de neuf, docteur ?”. Sans même parler de cette étrange manie à creuser des trous partout, tout le temps. Le temps de l’évasion est loin, Bugs. Repose-toi un peu maintenant.
4. Coyotte brûle en enfer
Enfin, façon de parler puisque son supplice puise moins dans l’imaginaire chrétien de “l’au-delà” embrasé des pécheurs que du côté de la mythologique grecque. Et plus précisément de la malédiction de Tantale. Pour rappel, après avoir offensé l’Olympe, ce mortel est condamné à vivre dans une rivière dont le niveau baisse dès qu’il veut boire tandis que les fruits qu’il veut croquer, eux, s’éloignent vers les cimes à l’instant où il s’en approche.
Bref, Tantale restera aussi assoiffé qu’affamé ad aeternam. Ça ne vous rappelle rien ? Vil Coyotte est, lui aussi, enfermé dans une boucle infernale : Bip Bip, éternel objet de son désir, lui échappe d’un fil, encore et toujours.
5. Porky Pig a été victime de maltraitance infantile
D’aucuns le considèrent comme le souffre-douleur des Looney Tunes. Le plus aimable des cochons d’animation est sans cesse victime d’injustice, moqué, brimé – notamment par son “partenaire”, Daffy Duck. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Dans ses premiers épisodes d’apparition, Porky tenait tête à ses opposants. Mais alors, que s’est-il passé ? Après enquête, Internet a conclu à un bien triste retour du refoulé. Au fil du show, les constantes disputes du personnage – avec Duck notamment, donc – aurait rappelé au protagoniste une enfance passée dans un foyer violent (ayant provoqué le fameux bégaiement, supposent certains…). Résultat : une soudaine tendance à la mésestime de soi. Et un rôle d’éternel martyr.
6. Elmyra s’inspirerait des (terrifiantes) jumelles de Shining
Le capricieux personnage des Tiny Toones se révèle être le pendant du chasseur Elmer Fudd (Looney Tunes), bien sûr. Mais aussi un clin d’œil… Aux fillettes du bijou d’angoissé signé Stanley Kubrick. À bien y regarder, les ressemblances sont troublantes. Même âge, mêmes robes, même palette de couleurs… Plus inquiétant encore : lorsque Danny croise la route des jumelles dans Shining, elles lui demandent de venir “jouer” avec elles “encore et encore”. Un peu de la même manière dont Elmyra cherche sans cesse des animaux pour “jouer” en sa compagnie. Quitte à les maltraiter au passage. De là à conclure qu’Elmyra soit une serial tortionnaire ? À ce stade, ça ne nous étonnerait même plus des Looney Tunes.