Breaking news : Anthony Hopkins revient en empereur romain impitoyable dans… Those About to Die, sur Prime Video

Que les jeux commencent

Breaking news : Anthony Hopkins revient en empereur romain impitoyable dans… Those About to Die, sur Prime Video

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Par Antonin Gratien

Publié le , modifié le

Une nouvelle série "peplum", pour ceux qui n'en peuvent plus d'attendre Gladiator 2.

Sacrée ambiance. Tandis que, dans l’arène, de solides gaillards affrontent bravement lions, Goliath en armure et crocodiles immergés au sein d’un Colisée noyé sous les flots (oui, oui), dans les couloirs de Rome, on tracte, on s’allie, on conspire. Hasard du calendrier : Those About to Die, le récit à 150 millions de dollars d’un Empire en proie au chaos politique, et décidé à divertir les foules par le cirque (panem et lugares, dit le dicton…), débarque sur Prime Video à seulement quelques jours de l’ouverture officielle de nos JO. Un évènement XXL, censé offrir à l’Hexagone une bulle d’air fédératrice, au milieu d’un climat politique pour le moins orageux. Voilà pour la curieuse coïncidence.

Il va sans dire que Roland Emmerich, le réal’ aux manettes de cette série de dix épisodes, n’avait pas notre actualité française en tête, au moment d’écrire le scénario de son peplum du genre gros bras gros muscles. L’ambition de cet habitué des superproductions (Independence DayGodzilla2012…) ? Adapter avec tout le flamboyant possible le roman Those About to Die de Daniel P. Mannix publié en 1958, et dont certains murmurent qu’il serait la source d’inspi non-officielle du Gladiator de Ridley Scott. Le récit épique d’une course au pouvoir non moins grandiose, que l’on retrouve ici, à l’image, avec un empereur campé par… Anthony Hopkins himself. Focus.

 

Du pain, et des jeux (sanguinolents)

Rome, 79 ap. J.-C.. Nous sommes aux lendemains de la période hyper-giga-ultra troublée de “l’année des quatre empereurs”, qui a vu se succéder au cours d’une guerre civile trois dirigeants, avant que le pouvoir n’échoue entre les mains de Vespasien (Anthony Hopkins). Clairement, la stabilité de l’Empire ne tient qu’à un fil. Il y a les deux fils dudit Empereur, Titus et Domitien, qui n’attendent qu’à se mettre sur la tronche. Et puis tous les ennemis du leader, là, en embuscade. Dans le contexte explosif de la Rome d’alors, tout ce beau monde cherche à s’emparer du pouvoir à travers magouilles, trahisons et… Paris sportifs. Ou plutôt : victoires d’arènes, par champions interposés.

Car oui, à l’époque, la mode est au Colisée que Vespasien a récemment fait construire. L’idée ? Gagner les faveurs de la plèbe en lui offrant, pense-t-il, le plus prenant spectacle qui soit – à savoir les combats de gladiateurs. Un “divertissement” historique mis en scène avec une débauche d’effets spéciaux, et quelques arrangements avec la réalité – non, le Colisée n’a jamais été sciemment inondé, afin d’offrir au public la vue de combattants attaqués par des hordes de croco’, alors qu’ils naviguent sur un frêle esquif. Qu’importe, on est là pour le show, après tout.

En parallèle des machinations des (nombreux) politiciens en toge désireux d’usurper le titre d’Empereur, Those About to Die brosse également les pérégrinations carambolées d’une poignée d’autres protagonistes aux destins croisés. Comme Tenax (Iwan Rheon qu’on est ravi de retrouver, après des prestations mémorables dans Game of Thrones et Misfits), un ex gosse des rues devenu pro du juteux business que sont les jeux de Rome. Autre profil saillant à l’écran : une Numide prête à l’impossible pour libérer ses enfants de l’esclavage, Cala (Sara Martins). Ô Vespasien, les audacieux te saluent !