À l’occasion de la sortie de Black Storm, on a pu tester le fameux Oculus Rift. Il nous a plongé dans une des séquences du film à fort taux d’adrénaline.
L’Oculus Rift ? Derrière ce nom aux accents de science-fiction, l’objet de l’attente, insupportable, de la part de certains gamers comme de fous de plongée virtuelle. Ce nom à particule qu’on pourrait traduire littéralement par “vision divisée” cache un objet conçu par un jeune Californien de 19 ans, Palmer Luckey, et racheté par Facebook le 25 mars dernier pour la “modique” somme de deux milliards de dollars.
Justement, ce vendredi 8 août, on était invité à une séance peu ordinaire dans un cinéma de Paris. À l’occasion de la sortie de Black Storm, on a pu tester l’objet. Le film, qui sort le 13 août dans les salles françaises suit des chasseurs à la poursuite d’une avalanche de tornades impressionnantes dans la petite ville de Silverton.
Leur but : s’en approcher afin de tourner un documentaire.
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Du vent, du bruit, et une tornade
Lorsqu’on arrive sur place, une petite queue s’est formée. Face à nous, une espèce de boîte aux vitres en plexiglass dans laquelle deux sièges sont disposés. Avant tout, signer une décharge : oui mon cœur va bien, non je n’ai pas pris de drogues avant de venir, okay pour la prise en compte d’une possible “blessure physique”. Première étape après avoir accepté, garder son calme.
Vient notre tour. On entre. Imaginez la scène : on vient vous mettre sur la tête d’imposantes lunettes de mouche. Elles vous empêchent de voir sur les côtés. Voilà : vous avez sur vous l’Oculus Rift, un jouet permettant l’immersion totale en vue panoramique dans un jeu ou un film. Aussi, on n’oublie pas de vous ajouter un imposant casque audio qui dépasse le contour des oreilles.
Car à l’image, vous êtes à la place d’un des personnages du film Black Storm, dans l’une de ses séquences finales. Il ne vous est pas possible de vous mouvoir mais seulement – et c’est déjà grandiose – de voir ce qui vous entoure, entre un groupe de personnes apeurées, dans votre dos, qui essaye tant bien que mal de s’accrocher, et un vent violent qui souffle à votre droite.
Côté son, vos oreilles en prennent pour leur grade. Au plus près de vous, entre une voiture qui vous fait de l’oeil et des branches qui passent au-dessus de votre tête, une tornade. Rien que ça. Et un gros camion qui vient faire joujou :
Quand on sort, après deux à trois minutes d’expérience, on a la drôle d’impression d’avoir été amené à toucher du doigt – virtuel – une tornade.
Présent sur place, Bruno est convaincu :
Quand j’ai retiré l’Oculus Rift de mes yeux, j’ai mis une ou deux secondes pour retrouver mes repères. Je suis sorti de la cabine et j’avais l’impression d’être décoiffé. Ces sensations résument assez bien la véritable immersion que j’ai vécue : une plongée en 4D dans un monde virtuel que l’on peut explorer de droite à gauche, de haut en bas ; un monde qui nous englobe.
L’image projetée, l’action qui se déroule sous nos yeux et à laquelle on participe même, compilées au vent qu’on reçoit dans la figure et aux turbulences procurées par le tremblement du siège sur lequel on est assis, tout ça fait que cette réalité virtuelle fonctionne. Une fois le casque sur les yeux, on se retrouve plongé dans un monde parallèle, complètement isolé de la réalité. Petite déception : c’était beaucoup trop court. J’en redemande, et attends de voir ce que cette scène virtuelle donne dans le film dont elle est tirée.
Pour Romain, il faut aller plus loin :
C’était pas mal cette petite expérience de réalité augmentée. C’est forcément impressionnant avec une tornade, mais dans des situations différentes comme dans les airs, sous l’eau ou dans le cosmos (woooow) ça doit bien tenir ses promesses aussi. On peut dire qu’on aura vécu une tempête. Virtuellement. C’est mieux que rien.
Finalement, on a qu’une hâte après cette expérience : connaître les véritables intentions de Facebook à propos de son Oculus Rift.