À 36 ans, Stevie Williams est considéré comme l’un des skateurs les plus talentueux de l’histoire. Retour sur sa carrière inspirante.
Il y a cinq ans, le réputé magazine Transworld Skateboarding a élu Stevie Williams parmi les “30 skateurs les plus influents de tous les temps”. Et pour cause : à 36 ans, cet Afro-Américain est une véritable figure de la culture skate, un statut qu’il a atteint grâce à un style inimitable, et une persévérance à toute épreuve.
C’est dans le Philadelphie des années 90 que Stevie Williams connaît ses premières sensations de glisse. À l’âge de 11 ans, lui et sa bande d’amis commencent à skater dans les rues de “Philly”, sur la fameuse place Love Park notamment, et se font ainsi surnommer les “dirty ghetto boys”.
Un an plus tard, il fait la rencontre du skateur Jeff Pang, qui est alors sponsorisé par la marque Element, et qui, considérant le talent du jeune garçon, l’aide à le propulser.
“Instantanément, [Jeff Pang] nous a pris sous son aile moi et mon squad, racontait-il face caméra en 2009. […] Je lui ai demandé comment je pouvais faire pour être sponsorisé moi aussi, et il a commencé à me filmer [pour la vidéo Fine Artists Vol. 1 d’Element, ndlr].“
La carrière de Stevie Williams est lancée.
Des rues de “Philly” à la réussite
Petit à petit, le jeune homme se perfectionne et développe un style street, tout en renforçant les ponts entre skate et hip-hop, deux cultures auxquelles il s’identifie, mais qui sont à cette époque encore très mal vues aux États-Unis.
“Je trouvais ça marrant quand les flics nous pourchassaient, expliquait-il en 1999, non sans une once de nostalgie, dans la vidéo The Reason de Transworld. Tu cours, tu skates, tu chill… tu vas faire du shopping. C’est cool.“
Enthousiasmé par ce sentiment de liberté procuré par le skate, et bien décidé à devenir “le plus jeune skateur pro de l’histoire” comme il le dit lui-même, Stevie Williams s’échappe du cocon familial philadelphien en décembre 1994 à l’aube de ses 15 ans et s’enfuit, en stop, vers la Californie – la terre qui a vu naître le skate.
S’enchaînent alors quelques années de galère, pendant lesquelles notre homme pratique le couch surfing et subsiste à ses besoins en revendant des planches de skate. “C’était malgré tout une belle époque de ma vie, et j’en apprécie chaque seconde, car ce sont ces années qui ont fait l’homme que je suis aujourd’hui, confiait-il à Vice Sports en mars 2016. Je ne la changerai pour rien au monde.”
Sa persévérance finit par payer : Stevie Williams est finalement repéré, notamment grâce à un trick qu’il réalise sur une barre de fer (et qu’il est selon lui le seul à avoir réalisé), et devient sponsorisé par Chocolate Skateboards et DC Shoes, deux marques importantes dans le paysage du skate.
Un an plus tard, il dévoile un modèle de chaussures de skate avec DC Shoes, et s’inscrit ainsi dans la lignée des grands skateurs qui ont créé une paire pro à leur nom, tels que Steve Caballero, Andrew Reynolds ou Eric Koston. C’est la consécration.
Dirty Ghetto Kids
Fort de cette création, Stevie Williams décide en 2002, à l’âge de 23 ans, de lancer sa propre marque de skate : Dirty Ghetto Kids, plus connu sous son anagramme DGK. Un hommage direct à sa ville natale, et à sa bande d’amis avec laquelle il a découvert le skateboard.
Ainsi, depuis près de quinze ans, DGK contribue à façonner la culture et le lifestyle du skate en produisant des vêtements, casquettes, roues et autres boards. Mais surtout, grâce à cette griffe, Stevie Williams a permis de mettre la lumière sur nombre de skateurs, en sponsorisant des noms comme Marcus McBride, Lenny Rivas, Jack Curtin ou Wade Des Armo.
Grâce à ce parcours inspirant, sa marque DGK et les nombreuses photos et vidéos qu’il continue de partager chaque jour (notamment sur son compte Instagram, suivi par plus de 160 000 personnes), Stevie Williams fédère aujourd’hui une immense communauté de fans qui ne cesse de grandir.
Mais le skateur n’est pas prêt de s’arrêter là pour autant. Récemment, il s’est offert de belles collaborations avec G-Shock, la marque de montres indestructibles. Dans une vidéo dévoilée en 2012 par Transworld Skateboarding, il expliquait la façon dont il s’identifiait à la G-Shock :
Sur sa dernière collaboration avec la marque, il a choisi de partir sur un boitier G-8900, apprécié pour son affichage full digital très lisible et son éclairage Super LED hyper puissant.
Toujours dans cette idée d’endurance et de résistance, G-Shock vient de dévoiler sa gamme Clean Military. Un accessoire pour les aventuriers avides de sensations fortes à l’instar de Stevie Williams ou encore du jeune espagnol Danny Leon, figure de la nouvelle génération de skateurs.