On a demandé à de grands sportifs quelles étaient leurs habitudes avant un match
On a demandé à de grands sportifs quelles étaient leurs habitudes avant un match

On a demandé à de grands sportifs quelles étaient leurs habitudes avant un match

Par Konbini avec adidas

Publié le

Avant un match ou un combat, rien ne vaut une bonne préparation, entre petites habitudes et routines. Pour ceux qui espèrent un jour ressembler à leurs idoles ou pour les curieux, on vous révèle les secrets et méthodes des plus grands champions. Paroles de sportifs de haut niveau. 

Médaille d’argent aux Jeux olympiques de Rio, la judoka française Audrey Tcheuméo a elle aussi son petit truc pour s’attirer la victoire :

“En tournoi, je porte toujours les mêmes chaussettes et les mêmes cuissards antitranspiration et, bizarrement, quand je mets ces chaussettes, je finis toujours avec une médaille. Mais attention, je les lave entre les compétitions !”

Le handballeur champion du monde Luka Karabatic, lui, préfère rire de ses petites superstitions :

“Quand je faisais du tennis avant de faire du handball, mon entraîneur m’avait dit : ‘Si tu te mets un doigt dans le nez et que tu fais le match de ta vie, est-ce que pendant les dix années qui suivent, tu vas rentrer sur le terrain avec un doigt dans le nez ?’”

Le robot Teddy Riner 

En revanche, les jours de compétition, ce sont les habitudes qui priment. Rien de farfelu, que de la préparation, comme l’explique le quintuple champion du monde de biathlon et médaillé d’or aux JO d’hiver 2014 Martin Fourcade :

“Pour moi, le sport de haut niveau, c’est parvenir à maîtriser le plus de paramètres, et la préparation en fait partie. Donc du lever jusqu’à la course, ce ne sont que des habitudes. On répète des choses qu’on connaît, qu’on a éprouvées et qui ont marché. Il n’y a pas de place pour l’improvisation pour prendre le chemin vers la perfection.”

À ce petit jeu-là, Teddy Riner est champion du monde toutes compétitions confondues. Le judoka planifie la moindre petite chose avant un combat, du kimono blanc, lavé sans adoucissant et séché à l’air libre pour le rendre le plus rêche possible à la vérification de toutes les bouteilles d’eau qu’il a en sa possession, en passant par l’écoute de Shot for Me de Drake ou les bonbons à la fraise qui restent dans le sac pour faire joli (ou rassurer). Un rituel que Teddy Riner avait décrit en détail au JDD.

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Les chaussures de Nikola Karabatic

Nikola Karabatic, champion du monde en titre et double médaillé d’or olympique avec l’équipe de France de handball, a lui aussi l’amour du bagage bien fait, et agencé d’une manière bien particulière :

“Quand je fais mon sac, je pars toujours du bas pour être sûr de ne rien oublier. Si tu pars et que t’as oublié tes chaussures, t’es un peu bloqué. Donc les chaussures, les semelles, les chaussettes, les molletières, les protections pour mes cuisses, le boxer, la coudière gauche, le manchon pour chauffer la main droite et enfin, mon protège-dents. Mais le plus important, c’est les chaussures.”

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Faire du shopping, lire ou écrire pour faire le vide

Aussi, les sportifs de haut niveau se doivent de garder le plus d’énergie possible, faire le moins d’efforts avant de rentrer sur le terrain ou la piste. Pour ce faire, Earvin Ngapeth, vainqueur de la Ligue mondiale de volley et élu MVP en 2015, a trouvé la parade ultime :

“Il me faut ma sieste obligatoire, d’une heure et demie à deux heures, avant le match. Je suis un mec qui se couche tard, je traîne jusqu’à minuit ou une heure du matin : si j’ai match à 17 heures, je n’arrive pas à me coucher à 20 heures la veille.”

Une technique pas toujours infaillible, ceci dit, Morphée n’arrive qu’en troisième position des petits plaisirs d’Earvin Ngapeth, après le volley et… le rap :

“Avant de faire la sieste, il m’arrive d’écrire. Il m’est même arrivé de me prendre la tête et de ne pas arriver à dormir parce que j’écrivais.”

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Rester actif

De son côté, Martin Fourcade, préfère rester actif “car dormir peut s’avérer difficile parce que les pensées viennent”. Au programme, lecture. Mais surtout pas sur liseuse :

“J’essaie d’éviter tout ce qui est écran pour l’acuité visuelle au tir, par exemple. Peu d’ordi, de smartphone. En revanche, j’essaie de lire.”

Quant à Audrey Tcheuméo, elle a compris que pour se détendre, il n’y a rien de mieux que de se faire plaisir :

“Je fais du shopping, beaucoup de shopping. J’achète beaucoup de baskets, en fait, c’est mon truc à moi. Quand j’ai fini le shopping, je vais chez ma mère, à Bondy, je vais rendre visite à mes potes en bas des cités. On se rappelle les moments à l’ancienne, on rigole un peu. Ça me permet de ne penser à rien.”

La montée en puissance, différente entre sport collectif et sport individuel

C’est lors de cette montée en pression physique, lorsque le corps se met à s’échauffer, que sports collectifs et individuels prennent des chemins différents.

Pour Martin Fourcade, “tout est minuté : on arrive sur la piste, test de skis, essai de carabine, échauffement, départ et allez, boum !” De son côté, Audrey Tcheuméo se met dans sa bulle très tôt pour rentrer dans son match le plus vite possible :

“Je suis connectée avec moi-même, j’ai ma musique dans les oreilles. Des morceaux hip-hop et R’n’B un peu old school, des trucs des années 1990.”

Une photo publiée par Tcheumeo (@tcheumeo) le


Côté volley et handball, les heures qui précèdent un match se passent à la cool, “entre hommes”. Luka Karabatic raconte :

“Dans un sport collectif, tu ne peux pas rester dans ta bulle. Tu dois rester en lien, en connexion avec tes coéquipiers. Il faut qu’il y ait une interaction.”

Au final, le résultat est le même : Ngapeth, Tcheuméo, Fourcade, Riner, les Karabatic finissent par gagner. Et dans dix, quinze ou vingt ans, les gens se rappelleront qu’ils écrivaient du rap, mettaient leurs chaussures en premier dans le sac ou portaient toujours les mêmes chaussettes en compétition. Pour finalement rentrer eux aussi, une bonne fois pour toutes, dans la légende.