Avant d’avoir percé dans leur sport, les champions ont été des adolescents plein de rêves et d’ambition. Parce que tout grand destin commence quelque part, ceux qui sont tout en haut et ceux qui le seront bientôt nous parlent de leurs idoles, nous racontent leurs ambitions et le moment où tout a changé pour eux.
Tout grand athlète vous le dira : l’objectif est d’être le premier, de se distinguer d’une manière ou d’une autre, d’être celui ou celle qui restera dans les mémoires. Qu’est-ce qui fait un grand sportif ? Quand le déclic survient-il ? Avant l’ambition, il y a le rêve. Avant l’esprit de compétition, il y a la passion. Avant le professionnalisme, il y a la découverte du sport. Comme le veut l’adage, même les grands ont commencé petit. Et quand on est petit, on regarde ceux qui sont déjà grands.
Être un fan et devenir une idole
Par exemple, avant de viser la plus haute marche du podium, la judoka Audrey Tcheuméo a longtemps regardé du côté des États-Unis pour se trouver des modèles. Et ce, tous sports confondus :
“Quand j’étais gosse, les stars américaines me faisaient rêver : les Carl Lewis, les Mike Tyson… Tous ceux qu’on voyait aux JO ! Pourquoi uniquement des Américains? Parce qu’ils ont l’attitude, le charisme, le petit truc en plus qui fait qu’on a envie de faire comme eux, de marquer les esprits !”
“Elle m’avait trop émue quand elle avait pleuré aux Jeux olympiques! J’aime aussi Wendie Renard parce qu’elle est internationale française de football et Teddy Riner parce que c’est un grand de l’histoire, qu’il a une mentalité que j’apprécie – fort dans sa tête, drôle et gentil.”
L’instant T du sport-études
Dans quelques saisons, l’adolescente de Lyon se verrait bien suivre le même chemin que son idole judoka, à savoir arriver tout en haut. Un rêve qu’elle a commencé à entrevoir lors de son entrée au centre de formation de l’Olympique Lyonnais, club champion de France et d’Europe en titre en féminines.
Yanik et Ivan, tous deux âgés de 17 ans et élèves-basketteurs à l’Insep de Paris aimerait emboîter le pas à Guerschon Yabusele, dernier Français drafté en NBA par les Boston Celtics. Un objectif pas si lointain :
“Quand on nous a annoncé qu’on était pris à l’Insep, c’est là qu’on s’est dit qu’on pouvait passer pro. C’était le nouvel objectif qu’on s’était fixé. L”année prochaine, si tout va bien. Le monde du professionnalisme, c’est plus de responsabilités. C’est un monde compliqué mais c’est à nous de prouver qu’on peut y arriver. En tout cas, on y croit.”
“Je me suis toujours dit que j’allais percer”
Marie, 16 ans, handballeuse au pôle de Châtenay-Malabry et joueuse de l’équipe de France en catégories “jeunes”, s’imagine quant à elle sur le toit du monde avec une tenue tricolore sur les épaules :
“Mon but, c’est de jouer en Division 1, voire d’être internationale française, voire championne du monde, en fait. L’arrivée au pôle, ça change tout. On a encore plus envie de se défoncer.”
C’est sans doute Audrey Tcheuméo qui a le meilleur conseil à dispenser à ces champions en herbe pour se surpasser et arriver au firmament :
“Dès que je me suis lancée dans le judo, je me suis toujours dit que j’allais percer, que j’irai au plus haut. J’avais aussi vu que je pouvais mettre des mecs à terre facilement. Ce que j’aime dans le judo, c’est que tu apprends sur toi-même. Tu grandis à chaque combat parce que tu rentres toute seule sur le terrain, tu es toute seule pendant le combat et quand tu ressors vainqueur, t’es vraiment fière de toi.”