S’infiltrer dans un groupe, on en a tous déjà rêvé. Que ce soit pour découvrir les secrets de quelqu’un ou encore se rapprocher de son crush du lycée.
Comme le personnage incarné par John David Washington (fils de Denzel) qui fut le premier flic noir à intégrer le Ku Klux Klan dans le film BlacKkKlansman, infiltrez le groupe de votre choix grâce à nos précieux conseils.
1/ Faire de son charisme une force
David Washington (qui interprète Ron Stallworth) a un charisme impressionnant. Nommé premier policier noir de Colorado Springs dans les 70’s, son intégration ne sera pas simple. Au lieu de cacher sa “différence”, il va en faire une force et sauter sur la première mission qui s’offre à lui : se présenter à un discours du leader des Black Panthers. La tactique ? Oublier que vous êtes un espion (ou un flic), crier “Black Power !” dans la foule et serrer des mains. Autrement dit : faire comme tout le monde.
2/ Allez-y au culot
Dans BlacKkKlansman, le personnage incarné par David Washington cherche à entrer en contact avec un membre du Ku Klux Klan soupçonné d’avoir commis plusieurs incendies dans la région. Malgré sa couleur de peau, il décide d’écrire une lettre en se faisant passer pour un raciste blanc afin d’entrer en contact avec eux. Pour attirer l’attention du groupe, rien de mieux que d’aller dans son sens, utiliser le même langage et se déclarer prêt à donner de sa personne. Ainsi, Ron Stallworth a été tellement convaincant dans la peau d’un raciste, que le responsable local du KKK l’a rappelé dans la semaine qui a suivi.
3/ Ne pas avoir peur du ridicule
Si c’est facile de se faire passer pour quelqu’un d’autre à l’écrit, c’est autre chose dans la vraie vie. Il ne faut pas hésiter à durcir les traits et sortir sa plus belle panoplie d’acteur. C’est ce que fait Ron Stallworth (incarné par David Washington dans le film), lorsqu’il répond à une annonce de recrutement du Ku Klux Klan au téléphone. L’air très assuré, il se met dans la peau d’un raciste blanc quitte à faire (beaucoup) rire ses collègues.
4/ Quand c’est trop risqué : envoyer une couverture
Dans Blackklansman, Ron Stallworth, alias David Washington, rencontre un os. L’étape d’après consiste à intégrer physiquement les membres du Ku Klu Klan mais il est noir… Le policier décide d’envoyer son collègue blanc Chuck (Adam Driver) aux réunions, tout en continuant de communiquer par téléphone avec les leaders du groupe. C’est clairement la partie la plus technique d’une infiltration, car il faut maintenir la cohérence entre le discours et les actes. Dans le film, ça donne lieu à une scène très drôle où Chuck se fait tester par un membre du Ku Klux Klan sur des saillies négationnistes… Ne pas hésiter à préparer ses mensonges et bétonner son histoire. Et surtout, si quelqu’un vous fait la remarque : “ta voix est bizarre, ce n’est pas la même au téléphone”, dites que vous êtes malade.
5/ Ne jamais abandonner la mission
Même dos au mur, il ne faut pas reculer. Le dernier temps fort de l’infiltration consiste à y aller pour de vrai, sans couverture, ni doublure. David Washington, qui interprète Ron Stallworth, finit par s’immiscer dans le grand banquet annuel organisé par le Klan en tant que serveur. C’est le seul Noir au milieu des Blancs qui scandent “America First” et bizarrement… personne ne remarque sa couleur de peau. La preuve que ses talents d’espion sont dignes d’un roman de John Le Carré. C’est le climat de l’infiltration, le seul moyen de savoir si vous n’êtes vraiment pas démasqué.
Moralité, pour infiltrer un groupe (le Ku Klux Klan ou l’équipe de basket du lycée) il faut adopter les codes du groupe en étant le plus naturel possible. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas trop en faire, au contraire… Il faut juste être bon acteur et croire un peu en vous. On n’est loin de John Le Carré ou autre histoire d’espionnage, mais l’infiltration est réussie. C’est ce qui compte.
BlacKkKlansman de Spike Lee, en salles le 22 août.