Le beatbox plus universel que jamais : il y a quelques années, des chercheurs révélaient que le multivocalisme regroupait les sons de langues du monde entier. Focus sur la science du Beatbox.
Quand la science se penche sur le beatbox, cela donne des résultats surprenants. Avec cette étude réalisée sur les mécanismes paralinguistiques, ce sont les secrets de cette production sonore humaine que des chercheurs ont tenté de percer pour découvrir… qu’elle tenait de l’universalité la plus totale !
Du beatbox pendant une IRM
Palais, dents, langue, et chaque recoin de la bouche ont été passé au crible de l’IRM par les chercheurs de l’Université de Californie du Sud pour définir les mécanismes articulatoires d’un beatboxer. Ici, le cobaye vient de L.A., il a 27 ans, ses langues sont l’anglais et l’espagnol ; pour cette étude, on lui a demandé de faire du beatbox en temps réel à travers le tube de l’IRM qui capturait la vue de son appareil vocal afin de définir les dimensions musicale et phonétique de sa performance.
Mais où a-t-il appris cela ?
Si les résultats provenant de la bouche et de la gorge du beatboxer ont montré une gamme de sons se trouvant dans les langues maternelles du cobaye… il se trouve qu’il ne s’agissait que d’une infime partie de la gamme. Ainsi, si un grand nombre de mécanismes observés dans la production de la parole ont été exploités, certains modèles d’articulations ne provenaient pas de ses langues natives. Plus encore, on a découvert que le beatbox offrait un véritable aperçu de l’utilisation phonétique primitive.
“Nous avons été très surpris de découvrir combien les sons de percussion vocale étaient proches de sonorités de langues inconnues du beatboxer” a alors exprimé l’un des directeurs de cette étude.
Réviser sa géographie
Les données recueillies suggèrent ainsi que les sons utilisés par l’artiste sont ceux trouvés dans les divers systèmes sonores de langues du monde. De fait, les scientifiques ont pu rapproché les sons générés par le beatboxer par des sons similaires observés dans les langues africaines telles que le Xhosa (Afrique du Sud), le khoekhoe (Botswana), le XoO (Namibie) pour les clicks, dans le nuxalk (Colombie-Britannique), le tchétchène (Tchétchénie) ou encore et le haoussa (Nigeria et autres pays d’Afrique) pour les consonnes éjectives -générées par la fermeture des cordes vocale
Un tour du monde des langues qui n’est pas sans rappeler également d’autres inventions apparues un peu partout sur le globe comme le jeu vocal des Inuits appelé katajjad ou le tchak-tchak-tchak que les hommes chantent pour accompagner la danse des singes à Bali ou encore le Boulagel, inventé par des esclaves en Guadeloupe quand les tambours furent interdits et utilisé par le Saïan Supa Crew.
Un voyage vocal que vous invite à faire la star du beatbox Tom Thum et son orchestre vocal dans un TedX qui lui était consacré où il a emmené le public dans un tour du monde des sonorités pendant plus de 11 minutes de représentation.
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