Le pari de Maker Box ? Rendre les box cool et apprendre à faire, plutôt que d’acheter, en donnant accès à des Fab labs. On a testé leur atelier « Fabriquer un skateboard ».
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Ils sont trois à avoir pensé MakerBox et 268 personnes à l’avoir financé via leur campagne de financement participatif sur KissKissBankBank. L’idée : démocratiser le phénomène mondial des Makers qui propose une alternative aux modes de production industrielle, en se réappropriant l’objet par sa fabrication.
Makerbox - Teaser Campagne KKBB from MakerBox on Vimeo.
Le DIY contemporain : collectif et intelligent
L’esprit “Maker” est simple : cultiver le Do It Together. Né à Brooklyn dans les année 2000, le mouvement des “Makers” a glané un peu partout dans le monde des MakerSpace et FabLabs ou outils numériques (imprimante 3D, laser), machines en tout genre, accompagnement et matière grise. Partisans de l’open source, on parle ici d’innovations ouvertes, de design libre, de crowdsourcing laissés à la communauté pour améliorer les projets de chacun.
Zéro confidentialité pour les plans de ses prototypes. En bref, le mouvement va à l’encontre du monde industriel comme on le vit et équivaut plus à une sorte de DIY intelligent et collectif, ouvert à tous. Sauf que dans les faits, le mouvement Maker, « c’est un peu comme le sexe pour les ados : beaucoup en parlent mais peu le font ».
En proposant leur projet sur KissKissBankBank, MakerBox a réussi à fédérer une communauté autour d’un concept novateur à l’esprit de partage qui séduit vite. Résultat : pas moins de 3000 partages sur Facebook et un objectif de 111 % atteint en 48 jours.
Nous sommes hyper fiers d’avoir été au bout de cette collecte. C’était pour nous une forme de validation du projet qu’on proposait. On a eu plein d’encouragements, reçu pleins de bonnes ondes positives nous incitant à développer ce projet. Ça a galvanisé tout le monde, l’équipe MakerBox bien sûr, mais aussi les FabLabs avec qui on a monté le projet. On s’appuie encore vachement sur les résultats de cette campagne. C’est un peu notre “street crédibilité” à nous quoi (rires).
Matthieu, l’un des trois fondateurs, explique la démarche : “Par la suite, on est restés très actifs sur les réseaux et via la newsletter avec les KissBankers pour leur montrer l’avancée du projet. L’idée était aussi de proposer à ces lieux de fabrications un modèle économique viable à travers la vente de box. Et c’est la première idée du genre à travers le monde.”
Maker d’un jour
Après avoir poussé pour la première fois les portes d’un Fab Lab on découvre le programme de l’après-midi : on va apprendre à se servir d’une imprimante laser mais aussi à manier scie sauteuse, défonceuse, perceuse, ponceuse, et on sait déjà que ce sera dans la détente.
Direction l’atelier de menuiserie façon chez Papy. Sur une grande planche, on trace au crayon la forme de son skate pour découper le Bati Pin Contreplaqué à la scie sauteuse.
C’est un véritable apprentissage : Quentin, co-fondateur de DRAFT les ateliers connectés de la Halle Pajol, nous explique la manière dont on doit tenir l’outil et pourquoi. On nous demande aussi de ne jamais nous dépêcher. Après un petit essai, chacun se lance. Tout est question d’équilibre, il faut être flexible sur ses pieds et bouger tout le corps pour avoir le mouvement de la coupe.
On passe à la suite : l’apprivoisement de la défonceuse pour dégrossir et égaliser le bois. La sciure a envahi le sol et l’odeur du bois l’air. Le travail du rainurage apporte la douceur qu’il manquait au bois, le matériau brut devient travaillé. Il est beaucoup question de vitesse quand on utilise les scies : « comme en voiture quand on anticipe les virages, on ralentit ».
Ici, le mouvement que tu donnes à ton outil t’unit à la matière et te permet de lui donner le rendu que tu souhaites. Un peu comme si tu donnais vie au bois par sa transformation. Tu le personnalises par ton mouvement et c’est puissant.
On perce les trous qui serviront à mettre les tracks avant de passer la planche dans l’imprimante laser. Tu peux venir avec ton dessin sur une clé UBS. Depuis l’ordi, le bois se grave avec une légère odeur de brûlé. On a juste à observer la machine travailler. Après 4h, c’est l’heure de l’assemblage. CA Y EST, ON A FAIT UN SKATE !
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