Agir, s’engager, entreprendre : les secrets pour gagner en influence
Agir, s’engager, entreprendre : les secrets pour gagner en influence

Agir, s’engager, entreprendre : les secrets pour gagner en influence

À l’occasion de la première édition du Palmarès des Femmes Influentes, 50 femmes françaises sont mises à l’honneur. Entrepreneures, intellectuelles, athlètes, journalistes, politiciennes, gameuses, actrices… Une initiative d’AdopteunMec mettant en avant l’influence et l’inspiration qu’elles représentent, conséquence d’une vie d’accomplissements et d’engagements.

Et les nommées sont…” Pas de statuette ni de tapis rouge, mais la certitude d’inspirer les générations féminines d’aujourd’hui et de demain. Nous vous livrons quelques conseils issus de l’expérience de ces 50 femmes.

Trouver sa voie

Il faut parfois du temps pour écouter la petite voix qui sommeille en nous. Rokhaya Diallo, journaliste, militante antiraciste et fondatrice de l’association les Indivisibles, a trouvé sa voie un soir d’émeutes à Clichy-sous-Bois. Depuis, elle ne cesse d’écrire et de réaliser des documentaires coup de poing qu’elle défend sur les plateaux télé. Cette voie, c’est celle du droit des femmes noires. Grâce à elle, l’afro-féminisme a gagné en visibilité. Si l’identité est composite, elle n’est pas divisible […]. Personne ne devrait se sentir coupable d’être noir”, affirme-t-elle.

Bérengère Krief, blogueuse et humoriste, a quant à elle trouvé sa voie en utilisant le rire pour faire du bien : J’ai le droit de manger un concombre dans la rue MAIS il doit être en rondelles. J’ai le droit de travailler MAIS mon salaire sera toujours en soldes : moins 30 %. J’ai le droit de critiquer les mecs MAIS il y a des chances que je sois une féministe extrémiste extrêmement agressive”, ironise-t-elle dans un sketch. 

Agir, ne pas subir

Difficile de faire l’unanimité quand on a une forte personnalité. Sachez-le, l’important est d’être en action. Depuis qu’elle a porté la loi sur le mariage pour tous, Christiane Taubira en sait quelque chose… Adulée par les uns, abhorrée par les autres, la politicienne s’est engagée et c’est en défendant ses idées que l’ancienne ministre est devenue influente.

Elle a choisi d’associer l’acte au verbe pour répondre aux attaques : Je suis fidèle à moi-même, je suis un produit de mes décisions.” Celle qui s’inspire de Nelson Mandela, d’Aretha Franklin ou encore de Montesquieu n’a pas attendu d’être garde des Sceaux pour se frotter au racisme et lutter contre les discriminations.

S’engager pour une cause

“Depuis six ans, je le dis et je l’assume, je suis féministe. Sauf que je me suis rendu compte très vite qu’être féministe, de nos jours, c’était super mal vu et plein de clichés et de poncifs datant de l’époque de Louis XIV.” La comédienne, auteure et vidéaste Marion Seclin n’a pas l’intention d’abandonner son combat contre les idées reçues. Pourtant, elle est victime de violentes attaques sur Internet depuis bientôt deux ans.

“Je suis championne de France de cyber-harcèlement”, clame-t-elle dans son intervention au Tedx Champs Élysées Women en novembre dernier. La jeune femme aurait reçu plus de 40 000 menaces de mort après la publication d’une vidéo sur le harcèlement de rue en mai 2016 : “J’ai réalisé à quel point on était extrêmement seule face aux attaques. On dénonce la violence physique, mais personne ne prête attention à la violence morale.” La youtubeuse fait bouger les lignes sur la législation du numérique et tente de faire changer la mentalité des internautes.

Maïwenn ou Léa Seydoux (membre du jury du Festival de Cannes cette année, présidé par Cate Blanchett) ont osé, elles aussi, parler des relations hommes/femmes, quitte à aller à contre-courant de la pensée dominante. Toutes les deux ont pris la parole face caméra pendant l’affaire Weinstein : Je réclame le droit de coucher avec qui je veux sans être une femme facile quand les hommes sont des séducteurs”, déclarait la réalisatrice de Polisse, Maïwenn.

Prendre des risques

On peut changer de trajectoire par accident ou par choix. Hélène Darroze, sacrée Meilleure femme chef du monde en 2015, a étudié dans une école de commerce avant de finir aux fourneaux. Première femme étoilée dans un monde très masculin, elle est aujourd’hui à la tête de l’un des plus prestigieux restaurants gastronomiques dans le 6e arrondissement de Paris. Hélène Darroze transmet aujourd’hui son savoir et ses idées dans des émissions à succès comme Top chef.

Pour réussir, il ne faut pas avoir peur de frapper aux portes, de s’appuyer sur des mentors et de décrocher les étoiles. Croire en ses ambitions, c’est aussi le cas de Roxanne Varza qui dirige, à seulement 33 ans, la Station F, le plus grand incubateur de start-up au monde. Avec une licence en littérature française, l’univers des technologies… ce n’était pas gagné.Si vous n’avez jamais échoué, que vous réussissez toujours tout, posez-vous les bonnes questions : avez-vous assez osé ? Êtes-vous allé au bout de votre idée ?”, déclare-t-elle.

Casser les préjugés

S’il y a un domaine où il est difficile de se faire entendre, c’est bien le sport. Laure Boulleau ou l’actuelle ministre des Sports Laura Flessel ont levé de nombreux tabous. Pour elles, le sport n’a pas de sexe”. Laure Boulleau, footballeuse internationale, qui évolue au poste d’arrière latéral gauche au Paris Saint-Germain, partage son quotidien de sportive sur les réseaux sociaux. Son parcours inspire de nombreuses jeunes filles qui veulent s’épanouir dans le monde du sport à haut niveau.

Dans un autre registre, Ovidie, réalisatrice de films X féministes, défend une nouvelle image de la femme. À sa façon, elle dénonce le puritanisme et l’hypocrisie de la société à l’égard de l’industrie du sexe : Jamais le féminisme ne devrait être un prétexte pour s’en prendre aux autres femmes.”

Être en phase avec son temps

Céline Bizière, fondatrice du Salon des Dames, a travaillé 9 ans sur les textes de femmes auteures. Son ONG agit en faveur des femmes et surtout des petites filles. Elle sort en septembre un manuel de français à destination de l’éducation nationale qui intègre plus de 150 femmes auteures dans les programmes, de la 6ème à la 3ème. Très présente sur les réseaux sociaux, ses publications véhiculent des messages d’empowerment féminin souvent viraux, qui engagent des dialogues constructifs entre hommes et femmes. 

Une autre femme qui a compris comment parler aux gens, c’est Emma Clit, blogueuse et illustratrice de BD. La jeune femme a poussé un sévère coup de gueule sur une notion très à la mode en ce moment : la charge mentale. Vous avez forcément vu passer ses BD sur Internet, Fallait demander et La Faute des femmes, où elle dénonce la pression et le stress provoqués par la gestion quotidienne du foyer et une mauvaise répartition des tâches au sein du couple. Son but ? Que ses dessins, souvent très drôles, entraînent une prise de conscience de la société : “Non, les femmes ne sont pas autoritaires ni trop exigeantes…”

Retrouvez ces femmes inspirantes parmi les 50 personnalités du Palmarès des Femmes Influentes dévoilé par AdopteUnMec, et venez votez pour celles que vous souhaitez encourager dès maintenant et jusqu’au 29 juin. 

 

À l’issue des votes, trois gagnantes recevront chacune la somme de 10 000 euros à reverser sous forme de don à trois associations luttant pour l’entrepreneuriat féminin et les droits des femmes. 

En attendant, à vous de jouer : osez, soyez vous-même et inspirez-nous !