Marre de parler de la pluie et du beau temps avec ces inconnus croisés en soirée ? Ne cherchez pas plus loin, on a dressé une liste (non exhaustive, mais carrément cool) d’anecdotes culinaires à balancer entre deux gorgées de cocktail.
Contexte. C’est samedi soir, votre pote vous a chauffé à taper l’incruste dans une soirée. Après dix minutes de claquage de bises et de poignées de mains, vous vous retrouvez seul·e, lâchement abandonné·e par votre soi-disant ami parti papillonner à l’autre bout de l’appart. Un individu non identifié s’approche alors de vous, considérant que vous avez potentiellement l’air sympa (ça peut arriver). S’ensuit alors le moment gênant où, une fois les présentations faites, il faut enchaîner sur un sujet de conversation. Parce que la nourriture, tout le monde aime ça, on a dégoté quelques infos insolites, parfois WTF, à lâcher pour faire bonne impression (ou pas).
Le ketchup était vendu comme médicament au XIXe siècle
Avant d’être l’ingrédient de choix dans les classiques burgers américains, le ketchup était bel et bien employé comme médoc. Pour ça, il faut remonter jusqu’au début du XIXe siècle. À l’époque, un médecin haut placé travaillant à l’Université Willoughby en Ohio a fait croire à ses semblables que le ketchup pouvait guérir les troubles de l’indigestion. Le Dr. John Cook Bennett — c’est le nom de cet arnaqueur de première — commercialisait alors des gélules de ketchup supposées miraculeuses. Évidemment, tout ceci n’était que mensonge puisque notre purée de tomates favorite n’a (malheureusement) pas de vertus médicinales. Ça ne va quand même pas nous empêcher d’en manger.
Votre wasabi n’est probablement que du raifort coloré
Les amateurs de food nippone le savent probablement déjà, mais ça vaut tout de même le coup de le rappeler. Lorsqu’on passe commande dans un restau de sushis, on s’attend évidemment à trouver une minuscule portion de wasabi. Et pourtant, que nenni ! Cette pâte vert pétard qui vient accompagner nos makis et autres sashimis n’est autre que du raifort coloré. La culture du wasabi (le véritable, cette fois) requiert un soin tout particulier qui en fait une denrée rare, même au Japon, son pays d’origine. Pour l’anecdote, le wasabi pur est généralement d’une teinte plus claire et il faut débourser environ 150 euros pour en avoir un kilo. Et oui, avoir le palais en feu, ça se paye.
McDonald’s se lance dans le veggie
Après des décennies à avoir régalé les carnassiers de notre Hexagone, l’enseigne iconique du fast-food s’attaque à un nouveau défi de taille : faire plaisir aux végétariens. Pour mener à bien sa mission, McDonald’s met le paquet avec une galette panée aux légumes et à l’emmental (made in France, of course), accompagnée par un mélange de choux rouge et blanc et les immanquables rondelles de tomates. Le tout est évidemment comprimé entre deux buns, subtilement couverts de graines de courge, pavot et sésame pour la touche healthy. Quant à la sauce, on zappe le ketchup du cheeseburger pour une sauce au pesto rouge. Qui a dit que les végés n’étaient pas les bienvenus chez McDonald’s ?
Il faut suivre une formation d’au moins 3 ans pour pouvoir cuisiner le poisson-globe
Zappez les bâtonnets de poisson pané qui trônent dans votre congélo. Là, on passe aux choses sérieuses. Chez nos amis japonais, le fugu, communément surnommé poisson-globe, est l’un des habitants des océans les plus dangereux du monde. Non, il n’a pas des dents acérées comme le requin des Dents de la mer, mais il est tout aussi fatal. En effet, le fugu sécrète une toxine appelée tétrodotoxine qui agit comme mécanisme de protection contre ses prédateurs. En d’autres termes, si l’on ingurgite cette toxine, on clamse, d’une mort lente en prime. Depuis sa légalisation en 1984, il est exigé des chefs qu’ils aient suivi une formation pointilleuse d’au moins 3 ans pour être autorisés à le préparer. Bon, on va peut-être s’en tenir à nos Croustibat.
Le miel est du vomi d’abeille
Adeptes de la pizza chèvre-miel, celle-là, elle est pour vous ! Avant d’atterrir sur les étagères de notre supermarché au bout de la rue, le miel doit être fabriqué par nos amies les abeilles. Pour ça, Maya et ses copines se chargent de butiner les fleurs pour absorber leur nectar. Elles retournent ensuite à leur QG (autrement appelé la ruche) pour régurgiter leur précieux en y ajoutant un enzyme produit par leur propre corps qu’on désignera l’invertase. De vraies travailleuses aguerries, les abeilles s’occupent alors d’étaler la substance avec leur langue microscopique sur les parois des alvéoles de la ruche. Donc oui, les mangeurs de miel se nourrissent bel et bien de vomi. Ah, si seulement on pouvait faire pareil après notre verre de trop.
Les cacahuètes sont un des ingrédients de la dynamite
Quand on se remémore les films d’actions un peu cheap des années 80 où les explosions étaient légion, on était loin de se douter que les batons de dynamite utilisés comprenaient de la cacahuète. Attendez, on vous éclaire. À la base, l’un des composants de la dynamite est la nitroglycérine, une substance qui peut s’avérer dangereuse car instable et donc peu facile à manipuler. La nitroglycérine s’obtient à partir de glycérol, un liquide visqueux et translucide provenant de l’huile de cacahuètes. Si l’on veut être plus précis, le glycérol peut provenir d’autres huiles issues de graines végétales, mais c’est pourtant celle de cacahuètes qui a longtemps été privilégiée. Boom !
Certains melons japonais se vendent plusieurs milliers de dollars par pièce
Cet été, vous vous êtes peut-être rafraîchi les papilles avec une tranche ou deux de melon (ou pastèque, on ne vous juge pas). Souvent importés d’Espagne dans notre pays, ils dépassent rarement le prix de quelques euros le fruit. Alors comprenez notre surprise quand on réalise que certaines personnes sont prêtes à banker 25 000 euros pour seulement deux melons. Bon, ça, c’est pour le côté sensationnel. En vérité, le Yubari King, la variété de melon dont il est question, est habituellement vendu pour la somme modique de 40 à 90 euros la pièce. Cultivé dans une région reculée du Japon, ce fruit est réputé pour sa douce saveur. Alors, on dégaine le porte-feuille ?
Le premier aliment cultivé dans l’espace fut une salade
Faire pousser des aliments dans une navette spatiale ? “Challenge accepted”, a probablement dit la Nasa. Effectivement, en 2015, les astronautes à bord de l’ISS (Station spatiale internationale) ont accompli un exploit inédit en cultivant de la salade. Cette dernière a poussé en 33 jours dans une boîte qui lui était entièrement réservée, dotée d’un éclairage et de son propre système d’irrigation. Alors, de la roquette, de la mâche, de la sucrine ? Rien de tout ça. Le choix de l’équipage s’est porté sur une laitue romaine rouge, sélectionnée pour sa composition et sa culture relativement aisée. On attend encore la suite du premier potager de l’espace.