Psychopathes en puissance et reines du monde parties trop tôt : on a classé objectivement les personnages les plus sous-cotés de Desperate Housewives

Psychopathes en puissance et reines du monde parties trop tôt : on a classé objectivement les personnages les plus sous-cotés de Desperate Housewives

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Par Mélissa Chevreuil

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"Mais attendez c’est qui celle-là déjà ?"

Quand on parle de Desperate Housewives, forcément, les discussions s’enflamment et les avis bien tranchés se déchaînent entre celles et ceux qui sont team Gabrielle, Lynette, Bree ou la cunty Edie, bien trop en avance sur son temps finalement. Eh non, nous n’avons pas oublié Susan la conne, tout est prémédité ici. Avec un peu d’efforts, certains évoqueront possiblement les époux des intéressées : Carlos, Tom, Orson ou Mike. Mais quid de tous les autres ? En huit saisons, la fiction pensée par Marc Cherry a proposé une galerie gigantesque de personnages plus ou moins réguliers, plus ou moins attachants, plus ou moins charismatiques. Ce classement est l’occasion idéale pour rendre hommage à toutes ces belles personnes qui méritent d’être bien plus souvent citées lorsqu’on évoque ces femmes au foyer (pas si) désespérées et qui sont, pour la plupart, parties trop tôt. Parfois du show, parfois littéralement, et on leur dédie avec notre plus grand respect ces quelques lignes.

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#10. Angie Bolen

“Qui ça déjà ?” Car oui, beaucoup ont oublié la terroriste écologique dont la famille est au cœur des mystères de la saison 6. Pour être honnêtes, nous aussi, on avait un peu zappé qui elle était et c’est bien pour ça qu’elle est dans ce classement, car elle aurait mérité un peu plus de temps d’apparition, histoire qu’elle puisse faire autre chose que vanter la douceur de son plat de cannelloni. Encore une mère capable de tout pour sauver sa famille, quitte à changer d’identité tous les quatre matins pour fuir le FBI.

#9. Martha Huber et Felicia Tilman

OK, Martha était une pourriture avec son chantage envers Marie-Alice et ne nous mentons pas, elle méritait un peu (beaucoup) ce qui lui est arrivé. Mais sans elle, pas de suicide pour débuter la série et donc pas de Desperate Housewives. Et surtout, pas d’apparition de Felicia Tilman, sa sœur vengeresse, génie du mal en puissance mais également jolie respiration comique.

#8. Kayla Scavo

La fille illégitime de Tom (aka l’un des hommes les plus toxiques du show) est partie comme elle est arrivée, c’est-à-dire de manière totalement inopinée. Manipulatrice déjà à son jeune âge, elle aurait pu être très dangereuse pour le foyer Scavo et Lynette ne le savait que trop bien. Ciao Kayla, on ne te reverra jamais, mais on aurait adoré que tu reviennes mettre un peu d’ambiance.

#7. Victor Lang

On ne sait pas vous mais nous concernant, Victor Lang nous faisait peut-être encore plus peur que Dave Williams tant il avait ce potentiel de némésis ultime. Peut-être parce que déjà dans Sex and the City, son interprète, John Slattery, campait un personnage qui voulait à tout prix uriner sur Carrie (à chacun son kink hein, mais ce n’était pas franchement celui de la chroniqueuse sexo). Dans Desperate Housewives, Victor est un homme politique assoiffé de pouvoir et se servant uniquement de Gabrielle pour avoir les votes de la communauté latino. Un peu bancal voire banal, hélas, sauf que le boug était finalement très dangereux et capable de se battre à mort avec Carlos. S’il n’était pas mort prématurément au cours du fameux épisode de la tempête, chose sûre, il aurait fait vivre aux Solis un véritable supplice.

#6. Betty Applewhite

Rares sont les personnages non-blancs dans Desperate Housewives et voir la famille Applewhite débarquer pouvait donner espoir. Il n’en sera finalement rien et Betty partira après une saison. Ses choix en tant que mère furent discutables — séquestre un enfant avec un handicap dans une cave, on est où là ? Mais elle restait une jolie personne totalement influencée par son autre fils pourri jusqu’à la moelle ou a minima, elle était quelqu’un capable de shades bien senties. Le show n’a pas besoin de plus.

#5. Karen McCluskey

C’est un peu de la triche car elle n’est pas vraiment sous-cotée : tout le monde aimait et aime Karen, encore plus quand on sait que l’actrice qui lui prêtait ses traits, Kathryn Joosten, est décédée d’un cancer, comme son double fictionnel. Karen était piquante, avec toujours la bonne réplique au bon moment, badass as fuck dans les situations de crise. Sans oublier son défunt époux caché dans le congélo afin de toucher sa pension qui est sûrement l’un des twists les plus tristes de la série, tant il représente une faille dans le système américain — faille toujours d’actualité. 

#4. Paul Young

C’est peut-être le protagoniste le plus mal-aimé mais aussi le plus incompris. Après tout, c’est juste un veuf brisé qui cherche à venger sa femme victime de chantage. Oui, on ne se fait pas justice, mais qui peut le blâmer dans cette rue de fous ? Enfin, n’oubliez pas l’arc où il a voulu imposer un centre de réinsertion d’ex-incarcérés dans le quartier et comme tout le monde voyait cela comme la pire des menaces. Et si Paul Young, c’était le gauchiste incompris parmi une flopée de Républicaines, finalement ?

#3. Andrew Van de Kamp

Un crush pour beaucoup, malgré tout ce qu’il nous a fait subir. Entre lui et sa mère Bree, ce fut un roller coaster émotionnel. On a détesté Andrew quand il a couché avec le crush de sa génitrice, ou qu’il lui a reproché la mort de son père. On a pleuré toutes les larmes de notre corps quand Bree n’a pas trouvé d’autres solutions que de l’abandonner comme un chien sur le bord de la route, voyant son image rétrécir dans le rétroviseur au gré des kilomètres les séparant. Heureusement, ils finissent par se retrouver, se réconcilier et s’accepter, même si chacun tombera dans l’alcool. Même s’il devient quelqu’un de bien, Andrew méritait plus d’espace, plus d’importance. Sa trajectoire pouvait être encore plus belle et on aurait adoré le voir vivre ses propres intrigues une fois devenu adulte.

#2. Renee Perry

Tous ceux qui ont binge-watché Ugly Betty étaient impatients de voir Vanessa Williams aka Wilhelmina Slater devenir Renee Perry. Quel gâchis. Le personnage tombe très vite dans une amourette désuète avec un certain Ben, totalement insipide. On adorait pourtant ses interactions avec les autres ménagères : la façon dont elle était encore plus chipie que Gabrielle, avec des dialogues aux petits oignons. Sa complicité avec Lynette, qui était son opposée. Ou son surprenant rapprochement avec Bree, surtout quand elles sortaient draguer toutes les deux. Renee, c’était un peu le croisement de tous les caractères finalement, tout en ayant bien le sien. Quel dommage qu’il soit aussi sous-exploité.

#1. Katherine Mayfair

Qu’on lui donne le monde. Tout simplement. Katherine était tout : belle drôle, perfectionniste et névrosée juste ce qu’il faut pour s’intégrer à Fairview. Pour l’anecdote, si ce personnage semble si similaire à Bree – aka celui à l’évolution la plus profonde de la série, ce n’est pas un hasard : Dana Delany devait camper le personnage mais a refusé trois fois (!), lassée des soaps à cette époque. Elle était pourtant le premier choix du showrunner Marc Cherry. On déplorera juste sa terrible chute. Quand elle arrive dans la saison 4, Katherine est un personnage certes hautain mais qui a survécu à l’enfer, voulant à tout prix protéger elle et sa famille d’un homme violent.

Elle résiste à toutes formes de violences, physiques, psychologiques, et même quand elle évoque ouvertement les infidélités de son compagnon gynécologue, mettant leur réputation en péril, elle ne tremble pas d’un iota, laissant toute la honte non pas sur elle mais bien sûr lui. Reine. Sauf que les scénaristes décideront de lui confier un destin moins féministe : folle amoureuse de Mike et contrariée d’être rejetée pour Susan la conne, elle finira en hôpital psychiatrique (sans commentaire). Avant de s’envoler à Paris avec sa go Robin (car oui, Katherine est aussi une bi icon). Un parcours amoureux hasardeux qui aurait pu se passer de l’intrigue avec le plombier du quartier, si vous voulez notre avis.