“Bah facile, on n’y va pas.” Je vous entends déjà d’ici, mais non, cette option n’est pas louable bien qu’elle soit d’une facilité sans commune mesure. En tant que journaliste, il m’arrive fréquemment de devoir traîner ma carcasse à tant de sortes d’événements, de la soirée ultra-privée avec Marine Serre à la sortie aquarium avec Shakira (sorry not sorry mais ce moment est trop random je ne m’en remets toujours pas). Bref, des people, des paillettes, du vin blanc (avec beaucoup de modération) et surtout, du small talk en français voire en anglais en veux-tu en voilà. Mais dans ma vie perso, j’ai aussi à affronter ce genre de moments délicats pour l’être associable que je suis, préférant mille fois une soirée Netflix devant Heartstopper plutôt qu’un after qui ne se termine pas avant 8 heures du matin. J’ai une skincare coréenne à respecter, que diable.
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Alors comment je survis ? Easy, j’ai souvent le droit à un +1, un joker social capable de parler à n’importe qui n’importe quand, même dans une langue qu’il ne maîtrise pas couramment ou avec plusieurs verres dans le sang. Seulement voilà, parfois, pour des raisons de sécurité, de manque d’espace ou par simple décision personnelle de l’host, je n’ai pas le droit à ce fameux joker social. C’est moi et moi seule dans l’arène. Et surprise, j’ai toujours survécu. Voici mes quelques tips bien sentis, testés et approuvés, pour devenir la reine de la soirée (ou juste ne pas finir solo dans un coin avec un bol de chips comme une miskina).
Prévenir à l’avance qu’à tout moment vous pouvez disparaître
En mode Houdini, ou presque. Ça se résume un peu à comment partir tôt d’une soirée sans offenser personne. Votre date qui vous attend déjà chez vous, un anniversaire important, des retrouvailles de potes du lycée… la seule règle pour que le tip fonctionne, c’est que cela implique quelqu’un d’autre. Même un animal, ça marche (et j’ai même envie de dire d’autant plus). Impliquer le travail de manière faux-cul vous rendrait rasoir ou égoïste. Impliquer une simple envie de jouer à Elden Ring ou à Dragon Ball: Sparking! ZERO de manière très honnête vous rendrait rasoir et égoïste. Bref, on mêle quelqu’un d’autre, mais sans mettre la personne dans la mouise.
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Vivre ça comme une expérience et en faire un vlog
Lena Situations n’a jamais cessé de le dire : rien de plus kiffant que faire un resto en solo. Pourquoi pas pousser le curseur encore plus loin et carrément s’offrir une soirée bondée de monde mais en venant avec comme +1 l’adorable charm fait à la main de son nouveau sac ? Pour justifier le côté expérimental, prenez une cage et une light pour votre téléphone et hop. Vous n’êtes plus la personne sans ami de la soirée mais bien un créateur de contenu en pleine expérience sociale. N’oubliez pas de m’envoyer le résultat, je peux vous faire gagner un petit follow. Ça ne mange pas de pain, ça ne laisse pas de miettes.
@matthieugx c’est une expérience à vivre au moins 1 fois dans sa vie 🕺🏻
♬ original sound - Matthieu Gx
Checkez si vous n’avez vraiment AUCUN contact dans le coin
Parfois, il suffit d’un petit rien : une connaissance commune dans les abonnés Insta, un échange en 2019 à une avant-première d’un film dont vous avez oublié le titre, une invitation sur LinkedIn toujours en attente… pour que vous puissiez tisser un lien avec l’un des invités, que vous connaissez peut-être de très, très loin. Bah oui, si on vous a invité à cette soirée, qu’elle soit pro ou perso, c’est qu’a minima vous avez de quoi connecter avec les gens présents, non ? C’est maigre mais c’est un début. Hop, utilisez ceci comme accroche (car pas sûre que l’anecdote de 2019 à elle seule suffise à tenir toute une conversation) et muscler votre small talk, plus que jamais essentiel.
Écoutez les conversations de groupes et rebondissez au moment le plus opportun
OK, dis comme ça, ce n’est pas foufou. Qui aime parler avec ses amis d’infortune ou de longue date quand une personne à l’écart nous écoute dans un coin, tapie dans l’ombre ? Personne, à part un candidat bien fourbe dans Secret Story peut-être. Mais rien ne vous oblige à le faire de manière cringe. Le plus simple ? Écoutez la conversation très ouvertement sans vous cacher ou rougir, hochez d’abord la tête poliment face à certaines idées pertinentes (“Mais je vous dis que les Gémeaux sont moins fous que les Vierge d’abord”) et souriez aux blagues (ne riez pas aux éclats, too much d’autant plus que vous n’êtes pas encore convié) et attendez le meilleur moment pour rebondir. Surtout ne coupez la parole à personne. L’idée, c’est de vous ajouter à un groupe comme à une pièce à un puzzle incomplet, apportant un petit je-ne-sais-quoi sans forcer.
Squattez le buffet si buffet il y a
J’aurais pu vous conseiller le fumoir mais on est en 2024 et même si certaines industries tentent de remettre la clope au bec fancy, c’est dead : je veux prendre soin de vos petits poumons. Exit donc l’espace où vos plus jolies fringues vont empester le tabac froid et direction le buffet aka l’endroit des débats et potins. Au mieux, vous échangerez autour de la douceur de ce petit amuse-bouche signé Picard avec vos nouveaux besties. Au pire, vous profiterez tranquillement de la nourriture et c’est toujours ça de pris.
Jouez les dark Sasuke dans l’espoir de trouver votre Naruto ou votre Sakura
Flemme de faire le premier pas ? Vous pouvez toujours assumer votre solitude et profiter d’un bon mocktail sur le canapé du salon. Mais pas dans le coin dur, de peur de gêner. Non, au milieu. Imposez-vous. Affirmez votre mystère et votre noirceur. L’idée ici, c’est d’être si à l’aise en solo sans vous tapir dans l’obscurité que les gens en auront le souffle coupé et rêveront de connaître le dark Sasuke rempli de turpitudes qui vous habite. Après, vous aurez peut-être juste l’air d’un ou d’une tarée, on sait pas hein.
