“Toutes les pièces du puzzle étaient sous les yeux des renseignements occidentaux et français.”
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Dans son livre-enquête Les Espions de la terreur, le journaliste de Mediapart Matthieu Suc explique à Hugo Clément comment l’État islamique a formé des espions pour organiser des attentats en France et en Europe. Des services secrets inspirés directement des services de renseignements occidentaux, selon ses informations. “La prison la plus secrète de l’État islamique, ils l’ont surnommée ‘Guantanamo’“, du nom de la prison américaine, révèle par exemple Matthieu Suc.
Dans cet entretien, il explique aussi l’impuissance des services de renseignement occidentaux, et notamment français, à empêcher la vague d’attentats qui a frappé l’Europe à partir de 2015. “Toutes les pièces du puzzle étaient sous [leurs] yeux”, assure Matthieu Suc.
Interrogé sur le risque actuel d’attentat en France, Matthieu Suc indique que l’État islamique, affaibli, n’a plus les moyens de mener de grandes opérations avec des “commandos de djihadistes aguerris”. Les commanditaires de la tuerie du 13-Novembre “ont tous été tués par la coalition internationale”, explique encore le journaliste.
Il rappelle toutefois qu’un “un grand nombre de djihadistes vont sortir de prison dans les mois et les années qui viennent. Et interroge : “Quel va être leur devenir ? Quelles vont être leurs volontés ? C’est le moment de réfléchir à quel vont être les prochains problèmes pour les anticiper.”