De la BBC à CNN, de nombreux médias étrangers ont décidé de suspendre leurs activités en Russie après l’adoption par la Douma d’une loi sanctionnant lourdement toute “information mensongère” après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
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Dès l’adoption de la loi vendredi 4 mars, la BBC britannique a annoncé suspendre “temporairement” le travail de ses journalistes en Russie pour assurer leur “sécurité“. Samedi 5 mars, le Kremlin défendait la “fermeté” de sa loi, qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison en cas de propagation d’informations visant à “discréditer” les forces armées, estimant que la Russie était la cible d’une “guerre de l’information“.
Le régulateur russe des médias Roskomnadzor a par ailleurs restreint depuis vendredi l’accès à la BBC, la radio-télévision internationale allemande Deutsche Welle (DW) ou encore Voice of America. Depuis ce 4 mars, le service russophone de la chaîne de télévision et radio britannique connaît donc des difficultés techniques.
Pour contrer cette censure et assurer la continuité de sa diffusion en cas de d’attaques russes sur les infrastructures de communication en Ukraine, le service monde de la BBC a annoncé avoir lancé deux nouvelles fréquences sur ondes courtes, une technologie popularisée pendant la Seconde guerre mondiale, qui pourront être captées à Kiev et dans certaines régions de Russie.
Elle a également ressuscité son bulletin d’informations internationales à la radio, le BBC World Service, qui était éteint depuis 2008 et prévoit quatre heures d’informations, de 16 à 18h et de 22h à minuit.
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Mercredi, la BBC se félicitait de ses millions d’auditeurs en Russie et annonçait que ses audiences dans le pays avaient été multipliées par trois au cours des derniers jours, pour atteindre 10,7 millions de personnes. “Nous continuerons à donner accès à la vérité au peuple russe l’accès, quelqu’en soit le prix“, a déclaré Tim Davie, son directeur général.