Séoul débranche les haut-parleurs qui diffusaient de la K-pop à la frontière avec la Corée du Nord

Séoul débranche les haut-parleurs qui diffusaient de la K-pop à la frontière avec la Corée du Nord

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Depuis le début des années 1960, la Corée du Sud diffusait vers la Corée du Nord des messages de propagande, des émissions et, plus étonnant, de la K-pop, son emblématique musique acidulée – interdite dans l’État voisin ennemi –, via un réseau de haut-parleurs situés à la frontière.

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Installés à une quarantaine de points stratégiques, ces haut-parleurs permettaient au son de pénétrer à plusieurs kilomètres à l’intérieur du territoire nord-coréen, comme le rapporte le site Les Échos. Et l’intensité des messages dépendait généralement de l’état des relations entre les deux pays.

Mais ce 23 avril, le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé dans un communiqué avoir décidé de faire taire les haut-parleurs à la faveur d’un assouplissement dans sa diplomatie, comme le rapporte Euronews : “À compter d’aujourd’hui, nous avons arrêté les diffusions par haut-parleur afin d’apaiser les tensions militaires et créer un climat de paix […] avant le sommet intercoréen 2018.”

Les deux pays restent néanmoins en guerre

Les chefs des deux nations doivent en effet se rencontrer ce vendredi 27 avril au cours d’un sommet se déroulant à Panmunjom, où fut signé en 1953 l’armistice qui mit fin à la guerre de Corée. Dans les faits, ce n’est pas la première fois que la Corée du Sud coupe le son des haut-parleurs, ceux-ci étant régulièrement éteints lors de phases de réchauffement entre les deux pays.

D’autant que ce samedi 21 avril, la Corée du Nord s’est engagée à suspendre les essais nucléaires et de missiles balistiques, ainsi qu’à démanteler un site à partir duquel Pyongyang procédait à des tests d’armes atomiques, comme le rapporte Le Figaro.

Cette annonce n’a pas manqué de faire réagir sur Twitter un Donald Trump pour le moins circonspect :

“La route est longue avant une conclusion pour la Corée du Nord, peut-être que les choses marcheront, peut-être que non – l’avenir le dira. Mais le travail que je réalise maintenant aurait dû être fait il y a longtemps !”

Si les deux Corées restent techniquement en guerre (le conflit s’étant achevé sur un armistice et non un traité de paix), leurs relations ne cessent de se détendre depuis la participation de la Corée du Nord aux derniers Jeux olympiques d’hiver, qui se sont tenus il y a quelques mois à Pyeongchang. Pour autant, des dizaines de milliers de militaires restent déployés à la frontière, sur la DMZ (zone coréenne démilitarisée).