Qui a dit que le réchauffement climatique était un mythe ?
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C’est le cauchemar de beaucoup de randonneurs : se retrouver nez à nez avec un ours. Depuis le mois de décembre dernier, c’est le quotidien des habitants de l’archipel de Nouvelle-Zemble au nord de la Russie.
Des ours polaires par douzaines ont envahi les rues de ces deux îles de l’océan Arctique. Une situation qui effraie ses quelque 2 500 habitants.
“Les gens ont peur. Ils redoutent de quitter leur maison, toute leur vie quotidienne est perturbée“, raconte le responsable de la région dans un communiqué relayé par l’agence TASS.
Face à l’ampleur de la situation, l’état d’urgence a été déclaré samedi 8 février. Certains ours ont en effet attaqué des habitants de la ville de Belushya Guba, la capitale administrative de l’archipel. D’autres ont été repérés en train de s’introduire dans des immeubles comme on peut le voir sur ces images.
Russia's Novaya Zemlya is considering a cull to repel a "mass invasion" of polar bears, like this 1 in a young family's hallway. 52 bears counted in Belushya Guba. They should be hunting seals on sea ice but global warming is driving them to land @joli_mai https://t.co/h0HTZ3zWln pic.twitter.com/xYofvdizXb
— Alec Luhn (@ASLuhn) 10 février 2019
“Il n’y a jamais eu d’invasion d’ours polaires de cette ampleur”, précise le communiqué. La Nouvelle-Zemble est majoritairement peuplée de militaires et de leurs familles. L’une des îles accueille en effet une garnison. Ces derniers sont donc contraints de se déplacer dans des véhicules spéciaux pendant que des patrouilles quadrillent le périmètre. D’autres préfèrent garder les enfants à la maison par mesure de sécurité.
Les ours n’ont plus peur de l’homme
“Certains parents ont peur de laisser leurs enfants se rendre à l’école ou à la maternelle”, confiait l’un des responsables locaux. Des barrières supplémentaires ont été installées près des écoles pour renforcer la sécurité des plus jeunes.
À force de se rapprocher de l’habitat de l’homme, l’ours le craint de moins en moins. Selon la BBC, les mammifères n’ont plus peur des patrouilles de police et de leurs chiens, pas plus que des signaux envoyés habituellement pour les repousser, ce qui signifie qu’il faudrait prendre des mesures plus drastiques.
L’ours polaire est une espèce menacée qu’il est interdit de chasser en Russie. Selon la BBC l’agence fédérale environnementale refuse pour le moment de délivrer des permis pour les abattre. Ils seraient entre 5 et 10 à vagabonder près des habitations sur la cinquantaine de spécimens repérés dans les parages.
Va-t-on devoir cohabiter avec les ours ? C’est la question sous-jacente et le seul enjeu de ce fait divers. Si on en est là c’est à cause du réchauffement climatique qui réduit l’espace de leur habitat naturel. Pour survivre ils sont obligés de passer de plus en plus de temps sur la terre ferme.
On vous remet juste là ces images d’un ours agonisant, qui ont fait le tour du monde en décembre 2017. Au Canada comme en Russie, la fonte des glaces et de la neige est à l’origine de la disparition de proies pour ces ours. Une manière de rappeler que la vraie victime dans cet incident, c’est l’ours.