Les députés ont donné leur feu vert en commission à une interdiction des campagnes de promotions du “Black Friday”, qui donne l’impression aux consommateurs de bénéficier de soldes, alors que ce n’est pas la période.
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Cet amendement au projet de loi anti-gaspillage, adopté dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 novembre, doit encore être examiné dans l’hémicycle à partir du 9 décembre.
Il ne s’appliquera donc pas vendredi au “Black Friday“, manifestation commerciale importée des États-Unis et qui suscite souvent une frénésie d’achats.
C’est la députée non-inscrite et ancienne ministre de l’Écologie Delphine Batho qui porte cette mesure et veut mettre fin au “Black Friday”, au nom de la lutte contre la “surconsommation”.
Les députés proposent d’intégrer la publicité du “Black Friday” aux “pratiques commerciales agressives”, passibles d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros au plus.
“Anti-écologique et antisociale”
“Le Black Friday célèbre un modèle de consommation anti-écologique et antisociale”, estime le député Matthieu Orphelin (ex-LREM), proche de Nicolas Hulot.
Lundi, sur BFM Business, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a mis en garde contre la “frénésie de consommation” liée au Black Friday et critiqué son impact négatif sur l’environnement.
Sous le slogan “Block Friday”, des groupes de militants écologistes comme Extinction Rebellion, Youth for climate ou Attac ont prévu des actions un peu partout en France vendredi pour dénoncer “la grande braderie de la planète” que représente selon eux le “Black Friday”.
Les jeunes militants pour le climat de Youth for climate promettent sur Twitter “une grosse action de désobéissance civile” dans Paris.
Lundi soir, les députés ont par ailleurs voté un amendement du MoDem Jimmy Pahun, visant à interdire la mention “biodégradable” ou “respectueux de l’environnement” sur les produits et les emballages, car ces critères ne correspondent selon lui à “aucune définition fiable”.