Le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, à Matignon le 18 mars 2019. (© Bertrand GUAY / AFP)
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Après les violences et saccages qui ont eu lieu sur les Champs-Élysées à Paris ce week-end, le chef du gouvernement Édouard Philippe donnait une conférence de presse ce lundi pour annoncer les nouvelles mesures prises par l’exécutif.
Le maintien de l’ordre sera “réorganisé” par le biais de quatre points principaux, a-t-il fait savoir, listant les nouveautés suivantes : “une plus grande autonomie aux forces sur le terrain”, “des unités anticasseurs pouvant disperser et interpeller dès les premiers troubles”, “le recours à des drones, des produits marquants et des moyens vidéo” ainsi qu’une augmentation du nombre d’“officiers de police judiciaire au plus près des unités de terrain”.
Le Premier ministre a également annoncé que des interdictions de manifester allaient pouvoir être prononcées dans les endroits “qui ont été les plus touchés”, comprendre le quartier des Champs-Élysées :
“Dès samedi prochain, et chaque fois qu’il le faudra, nous interdirons les manifestations se revendiquant des gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés, dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de leur volonté de casser.”
Il a également évoqué la place du Capitole à Toulouse et la place Pey Berland à Bordeaux. “Nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements”, a ajouté Édouard Philippe, qui a ensuite indiqué une hausse “très nette” du montant de la contravention sanctionnant la participation à une manifestation interdite. Ce dernier pourrait passer de 38 à 135 euros.
D’après Édouard Philippe, ces violences auraient un lien avec le “succès” du grand débat national : “ce n’est pas un hasard si les casseurs se remobilisent alors que le débat est un succès”, a-t-il argué.
Nous avons organisé le plus grand débat que ce pays ait connu. Ce n’est pas un hasard si les casseurs se remobilisent alors que le débat est un succès. Ce que veulent ces gens, ce n’est pas le dialogue. Leur seule revendication, c'est la violence. #GrandDébat
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 18 mars 2019
Concernant l’usage controversé des lanceurs de balles de défense (LBD), communément appelés flash-ball, à l’origine de nombreuses blessures graves de manifestants, Édouard Philippe a expliqué que “des consignes appropriées ont été passées pour réduire [leur] usage”.
Enfin, le Premier ministre a également annoncé le remplacement du préfet de Paris, Michel Delpuech, par Didier Lallement, préfet de Nouvelle-Aquitaine, justifiant : “cette nouvelle stratégie se traduira par des mouvements à la tête de la préfecture de police”. Ce dernier devrait être nommé par le chef de l’État mercredi prochain.