#OùEstSteve. Sur Twitter, ils sont de plus en plus nombreux à interpeller les autorités avec ce hashtag après la disparition de Steve Caniço, 24 ans, lors de la nuit de la Fête de la musique à Nantes.
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Le jeune homme est porté disparu depuis une charge policière sur le quai Wilson, entraînant la chute de 14 personnes dans la Loire. Mais depuis mercredi 3 juin, c’est un bras de fer judiciaire qui s’entame désormais avec l’État.
“Inadmissible de donner des ordres comme ça”
Des associations ont en effet annoncé le dépôt d’une plainte collective “pour mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique”, a annoncé Marianne Rostan, avocate des associations Freeform et Media’Son, qui accompagnent des événements de musique électronique.
Selon l’avocate, cette plainte émane de “85 personnes” qui participaient à la fête dont au moins deux sont tombées dans la Loire. Quelque 140 témoignages ont été recueillis, selon les associations.
Parmi eux, Jérémy Becue, lui-même tombé dans le fleuve après l’intervention policière, et dont Konbini news avait récolté le témoignage quelques jours après les événements. “Ils nous ont balancé des lacrymogènes et puis ils ont envoyé les chiens et les LBD. C’est inadmissible de donner des ordres comme ça dans un lieu aussi risqué”, expliquait-il alors.
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“Un nuage de lacrymogène”
La Fête de la musique s’était terminée dans la confusion vers 04 h 30, quand des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique. Quatorze personnes avaient été repêchées dans la Loire par les secours durant la nuit.
Les témoins décrivent “un nuage de lacrymogène” et “ce qui est certain, c’est qu’il n’y a eu aucune sommation” des forces de l’ordre, affirme l’avocate.
“Les participants répètent qu’ils sont tombés dans la Loire et non qu’ils ont sauté délibérément”, ajoute Me Rostan. Selon l’avocate, “le bilan aurait pu être bien plus lourd”.
L’enquête se poursuit
Sur les grilles de la préfecture, des amis de Steve, le jeune homme disparu, ont accroché une banderole sur laquelle est écrit “À jamais dans nos cœurs”, accompagnée des mots “Justice pour Steve/Victime de la répression/On lâchera rien”.
Steve Maia Caniço, 24 ans, n’a plus donné signe de vie depuis la nuit du 21 au 22 juin. L’enquête sur sa disparition se poursuit, selon les associations citant la préfecture. L’intervention de la police fait également l’objet d’une enquête de l’IGPN, la police des polices.
Konbini news avec AFP
