“On fait une visite annuelle chez le gynécologue pour vérifier son hymen” : en début de mois, on apprenait que le rappeur américain T.I. obligeait sa fille, Deyjah Harris, à passer des tests de virginité annuels depuis son seizième anniversaire. Ses propos avaient vivement choqué et auraient, semble-t-il, donné des idées à la députée de New York Michaëlle Solages.
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Celle-ci a déposé un projet de loi à l’Assemblée de New York pour y mettre fin et interdire aux médecins de pratiquer des tests de virginité, ces examens qui tentent de déterminer si une femme est toujours vierge en fonction de l’état de son hymen, un examen dont la fiabilité a été médicalement réprouvée.
“Ces examens sont non seulement une violation des droits humains des femmes et des jeunes filles, mais dans les cas de viol, ils peuvent causer une douleur supplémentaire”, assure le texte de loi, qui poursuit :
“Le mot virginité n’est pas un terme médical ou scientifique. Au contraire, le concept de virginité est une construction sociale, culturelle et religieuse, qui reflète les discriminations envers les femmes.”
Interrogée par le New York Post, Michaëlle Solages a déclaré avoir été horrifiée de savoir que ces examens qu’elle qualifie de “misogynes” étaient encore pratiqués : “si une célébrité peut abuser de son pouvoir pour s’assurer de la virginité de sa fille de 18 ans, imaginez ce qui peut être fait dans les foyers de l’État de New York ?”