“C’est très important, aidez-moi à choisir : V(ivre) ou M(ourir)” : c’est avec ces quelques mots que Davia Emelia, une adolescente malaisienne, a demandé aux internautes qui la suivaient sur Instagram de choisir si elle devait mettre fin à ses jours ou non.
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La jeune fille, âgée de 16 ans, s’est donc suicidée après que le résultat a été positif : 69 % des votants ont choisi la mort, rapportait The Guardian ce matin.
Teenage girl (Davia Emilia) takes her life after creating an Instagram Poll asking her followers to vote either Death (D) or Live (L).
— Chibuzo 'KingAbsolute' Anthony (@KingAbsoIute) 15 mai 2019
Most chose D and she committed suicide. pic.twitter.com/scQUS7DRMz
Pour l’heure, Instagram n’a pas encore réagi publiquement à ce drame. Ramkarpal Singh, avocat et membre du Parlement malaisien, a quant à lui réagi dans la matinée, condamnant les faits et s’interrogeant :
“Est-ce que cette jeune fille serait encore en vie si la majorité des internautes qui la suivaient sur Instagram l’avaient découragée de mettre fin à ses jours ?”
Et l’élu a poursuivi en demandant l’ouverture d’une enquête afin de déterminer si les personnes qui ont répondu au sondage par la positive avaient une responsabilité dans le décès de la jeune fille. D’après Reuteurs, l’incitation au suicide est passible de la peine de mort en Malaisie lorsqu’il s’agit d’un mineur.
En France, l’article 223-13 du Code pénal prévoit une peine de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende lorsque la provocation au suicide a été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide.