Selon le New York Times, le président des États-Unis aurait aidé ses parents à échapper au fisc.
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On n’est pas tous nés sous la même étoile. Donald Trump, qui aime bien répéter à l’envi qu’il s’est “fait tout seul”, a en réalité commencé dans la vie avec une très jolie fortune. C’est l’un des enseignements d’une vaste enquête publiée par le New York Times, mardi 2 octobre.
Mais ce n’est pas tout. Le quotidien américain révèle que pour préserver ce joli magot, il n’a pas hésité à avoir recours à des petites manigances avec ses parents et ses frères et sœurs. Si ce dernier nie en bloc à coups de tweets et autres communiqués de presse diffusés par la Maison Blanche, le service des impôts de l’État de New York juge l’affaire suffisamment sérieuse pour ouvrir une enquête. On vous explique.
Le New York Times a eu accès à quelque 200 déclarations de revenus et autre documents financiers de Fred Trump, le père de l’illustre magnat de l’immobilier. Ils révèlent que, depuis leur plus jeune âge, Donald Trump et ses quatre frères et sœurs ont reçu de l’argent de la société de leur père. À coup de 200 000 dollars par an (un peu moins de 175 000 euros) depuis l’âge de trois ans, le petit Donald était déjà millionnaire à l’âge de huit ans.
Selon le Times, il aurait reçu à lui tout seul 413 millions de dollars (soit un peu plus de 350 millions d’euros). Afin de dissimuler les dons de la société de leur père, estimés à 1 milliard de dollars, Donald Trump et ses frères et sœurs auraient établi une société écran.
Selon le journal, le taux d’imposition sur les héritages et les dons en vigueur à l’époque était de 55 %. Ils auraient donc dû payer autour des 500 millions de dollars à l’État. Or ils ont versé 10 fois moins : 52,2 millions de dollars, ce qui sous-entend qu’il y a eu fraude fiscale.
Le quotidien ajoute que Donald Trump aurait également aidé son père à profiter indûment de millions de dollars de déductions fiscales et à sous-évaluer ses avoirs immobiliers pour réduire les impôts à payer lors du transfert de l’argent à ses enfants.
Dans les colonnes du New York Times, un des avocats de Donald Trump, Charles Harder dénonce des allégations “100 % fausses et hautement diffamatoires”. Il assure que Donald Trump lui-même “n’[a] quasiment pas été impliqué dans ces histoires”, gérées par d’autres membres de sa famille.
Affaire à suivre.